Le mot
maladie vient du latin male habitus ,mal disposé.La maladie est donc une
altération ,une dégradation de notre état normal. Elle est présente tout au long
de notre vie sous plusieurs formes, plus ou moins souvent suivant les individus.
Ainsi on comprend que la maladie touche directement au rapport que l'on
entretient avec le corps, avec son corps.
Ce qui est
aussi frappant dès lors que l'on s'interroge sur la maladie c'est son rapport
avec la société dans laquelle nous vivons et dans laquelle s'inscrit le malade et la
maladie. La société est indissociable de la maladie. Quels sont les liens qui
unissent la maladie et la société, quelles sont les interactions de l'une sur
l'autre, sont les questions qu'il convient d'aborder parallèlement au problème
de la relation qu'entretien le malade avec son corps,avec sa
maladie.
On ne peut différencier la maladie de la
société. En effet le malade et la maladie évoluent dans la société en son sein.
Tout d'abord c'est la société qui définit implicitement ou non la norme de
laquelle s'éloigne le malade,et établit la marche à suivre. Il faut entendre la
s'il faut abiliter le malade, l'exclure.On comprend le poids de la société pour
celui qui vit les transformations de son corps, de son esprit.En plus de
combattre ce qui le met dans un état "anormal", c'est-à-dire différent de l'état
dans lequel il était à être, le malade doit se confronter au regard des autres
qui peuvent le juger anormal. En effet c'est bien la société qui fixe la norme
sociale. Si on peut remettre en question l'exitence de "normalité" la norme
sociale est concept sociologique, l'individu qui est hors de la norme sociale
est rejeté comme un pestiféré. Il peut ainsi être considéré comme déviant, un
individu qui sort de la société.
De la même
façon que les nazis considéraient les handicapés et les malades mentaux comme
des sous-hommes on al'impression de ne plus appartenir au groupe des hommes dits
normaux. La discrimination face à la maladie montre l'importance de rester dans
les êtres normaux. Le secret médical montre que la maladie est quelque chose de
privé que l'on garde pour soi, mais il est important que la maladie soit
identifiée par les milieux scientifiques et médicaux car on combat mieux un mal
que l'on a identifié. De plus si bien même des remèdes ne sont pas trouvé le
réconfort de savoir que d'autres personnes dans le même cas existent a le mérite
de montrer que le mal ne vient pas de nous mais que d'autres personnes le vivent
aussi. On a moins peur de quelque chose que l'on a identifié c'est une sorte de
réabbilitation, le malade n'est plus dans le groupe des gens en bonne santé mais
dans celui des malades, et surtout il n'est plus face à ses troubles qui le
laissait croire qu'il était différent de tout le monde. Même si aujourd'hui
cette mise à l'écart est moins évidente, du fait de l'action des pouvoirs
publics et des associations, il n'en reste pas moins que le malade peut se
sentir différent. On agit pas de la même façon avec quelqu'un en bonne santé et
quelqu'un de malade. C'est le regard, le comportement qui changent même si c'est
de la pitié ou de lacompassion.
Le groupe
peut également avoir une influence sur la façon de vivre sa maladie, les
religions les philosophies obligent à des traitements différents des malades et
du sentiment d'être différent. Claude Bernard considère que la maladie est une
expérience spontannée réalisée par la nature. Il ne tire pas de conclusions
quant à la manière de l'appréhender mais on peut en déduire qu'il faut laisser
l'expérience suivre son cours. Chez les Boudhistes la douleur la souffrance ou
la maladie sont les conséquences d'un désir. Donc le sens, le but de la vie
morale est la cessation de tout désir. La guérison ne peut passer que par
l'esprit. Pour d'autres, elle sera un mal à combattre à tout prix. Enfin chez
les chrétiens elle est un châtiment infligé par Dieu pour des fautes comises.
C'est donc une épreuve à surmonter pour expier ses
pêchés.
De plus
certains continuant douteusement avec cette idée de châtiment divin nous
expliquent que bons nombres de maladies frappent les hommes en guise de
punission. Ce serait le cas du SIDA. Ainsi la vache folle et les problème d'OGM
sanctionneraient le rôle d'apprentis sorciers des scientifiques. Mais maintenant
qu'il est prouvé que certaines maladies témoignent d'une prédestination
génetiques on peut concevoir la maladie comme une sanction ou comme un mal qui
s'étend sur plusieurs générations. Mais quelle faute peut avoir commis un
nouveau-né atteint d'une maladie héréditaire ? Ainsi on a mis en évidence
l'importance que peut avoir la société sur la façon de percevoir la maladie,de
se percevoir face à son corps,et donc de traiter les maladies. De plus il est
important de noter que la conception de châtiment divin est plus répandue et
n'est donc pas seulement limitée aux chrétiens.Mais il convient maintenant de
s'interesser au traitement des malades. Le traitement des malades et de la maladie à
l'intérieur de la société est souvent lié à l'Etat. C'est le cas en France où la
santé est considérée comme un droit. C'est pourquoi l'Etat français tente une
meilleure adaptation de la société aux malades, il y a ainsi un renversement. La
maladie est considérée comme une injustice, donc on doit aider les malades. Il y
a une solidarité face à cette injustice, qui se traduit en France par la
sécurité sociale. De plus l'Etat mène des actions par l'intermédiaire de la loi
pour faciliter la vie des malades, des handicapés. On peut ainsi parler des
batiments publics qui sont desormais adaptés pour la circulation des
handicapés.
Si l'Etat
prend en charge les malades et une partie de la recherche médicale, il doit
aussi par l'intermédiaire des médecins tenir compte des différentes conceptions
de la maladie, qui comme nous l'avons vu, jouent sur la façon de la traiter.
Elle est plutôt considérée comme un mal à combattre et la douleur doit être
éliminée.La règle est de respecter la volonté du malade et avec son accord de
réduire la douleur en mesurant le rapport risaue-avantage.Nous avons vu que la
société et la maldie sont deux choses très lioées. La société influe sur le
regard que le malade a sur lui (il se sent différent) et sur la maladie
(chatiment divin...). Certes en France c'est l'Etat qui prend en charge les
malades mais les rapports qu'ils entretiennent ne s'arretent pas là. Certains
disent même que la société est malade.
Dire que la société est malade présuppose que la maladie n'est pas
reservée aux êtres vivants, mais décrirait un état où rien ne va plus, différent
de ce que cela devrait être. Il est interessant d'étudier le concept de maladie.
De plus nous étudions bien les rapports qu'entretiennent la maladie te la
société. Parler de la maladie de la société revient à envisager les choses qui
ne vont pas au premier rang desquelles on peut voir la perte de valeur
historiquement considérées comme importantes. Ensuite on peut voir cela sous
l'angle de la cohésion sociale qui s'effrite. Enfin on peut noter que la société
s'invente de nouvelles maladies.
On assiste depuis un certains temps au déclin des valeurs auparavant
considérées comme prépondérantes. La première est sans aucun doute la
famille.
Longtemps
elle fut au centre de la vie des individus, comme la base de tout. Le concept
même de famille se pert puisque desormais quand on parle de famille on considère
le noyau familial : le père, la mère et les enfants,on ne considère plus le
sens large à cette expression. Cela pourrait-être salutaire si ce resserement
correspondait à une plus grande cohésion,mais ce n'est pas toujours le cas. De
plus on constate une baisse du nombre de mariages, des naissances, et une
augmentation des familles recomposées.
Enfin c'est la figure du père
tout-puissant qui a disparu laissant peut-être derrière lui un certain
manque,comme un manque d'autorité. Cette "crise de la famille" montre que la
valeur de ce concept se perd. Il en est de même pour la religion qui tend à
reculer aussi. Elle était avant comme la famille un des pilliers de la vie qui a
longtemps conditionné celle de tout le monde. Elle fut une institution
incontournable qui régule la vie de tous.Mais put-on déduire de la baisse du
sentiment religieux que la société est malade ? Peut-être est tout
simplement une évolution ? La cohésion sociale peut tout de même souffrir
de cette baisse d'intérêt pour le religieux la crise de la religion peut
entrainer une montée de l'individualisme.C'est cette évolution qu'il convient de
mettre en avant, l'individualisme a succéder à la religion
fédératrice.
La
cohésion est ainsi mise à mal. Comment peut-il exister une cohésion sociale
alors que l'individualisme est la règle ?
La
cohésion sociale est menacée par l'augmentations des écarts entre les riches et
les pauvres. La compétition économique est de plus en plus présente au coeur de
la société, chacun marche dans son sens pour améliorer sa propre situatuion
économique.
Enfin le
fait que la société s'invente de nouvelles maladies peut-être un signe de
samauvaise santé. Aujourd'hui la vieillesse et la disgrâce physique sont en
effet des maladies et elles se soignent. Nombres de personnes ont recours à la
chirurgie esthétique afin de rentrer dans la norme de la société. Mais est-ce
qu'être moins beau que les critères, les canons de la société est réellement une
maladie. Elle serait plutôt une maladie imaginaire car les canons de beauté sont
éphémère. Comment la vieillesse et la laideur ont pû dvenir de cette sorte des
maladies, car elles son naturelles ? Peut-être est-ce lier à la dictature
de la beauté qui s'est installée depuis les années 80. On en est arrivées au
point où vieillir, acte naturel est laid.
La maladie et la
société sont donc bien en relation, car le malade vit dans la société et qu'elle
influe sur lui, sur la façon dont il perçoit sa maladie.. De plus la maladie est
phénomène traité au niveau social et enfin on a vu le concept de la maladie est
applicable aux disfonctionnements aux évolutions de la société. La maladie est
bien un phéomène social indissociable des hommes et de la
communauté.