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Introduction :
Monnaie : ensemble des moyens de paiement dont disposent les agents économiques
pour régler leurs transactions.
La monnaie a trois fonctions :
· Intermédiaire dans les échanges.
· Unité de compte ou de mesure.
· Instrument de réserve de valeur.
De plus, la monnaie existe sous trois formes :
· Métallique, (pièces, métal
)
· Fiduciaire, du latin fides, qui signifie foi, ( billets
)
· Scripturale, (relevé de compte, chèques
)
Paradoxe : Pensée contraire à l'opinion,
commune.
* Quelles différences y a-t-il entre la pensée
commune et la réalité ?
Il y a eut un passage entre la monnaie métallique et la monnaie fiduciaire,
qui a introduit la notion de confiance. Les agents économiques ont donc
confiance en la monnaie, et s'en serve pour leurs transactions.
* Est-ce tout ? Ou bien le pouvoir, l'influence de la monnaie
jouent-ils aujourd'hui sans que nous, agents économiques, ne nous en
rendions compte ?
I) L'opinion commune et la réalité selon les économistes
classiques :
I)1)Ce qu'on pense communément de la monnaie :
Les ménages ne réalisent pas l'influence de la
monnaie, et ne lui voient pas plus de rôle que celui d'un moyen pour effectuer
des transactions, à court ou long terme.
Cependant, on reconnaît qu'elle est plus efficace que le troc, car elle
peut servir d'intermédiaire entre tous les produits, et permet une référence
de valeur grâce aux prix.
Dans des pays développés comme les nôtres, où l'inflation
n'est pas exceptionnelle, on a en général toujours confiance en
la monnaie, en sa valeur, même en cas d'événements extérieurs
graves : C'est la base de système monétaire, même si l'on
ne s'en rend pas toujours compte.
I)2) Les théories des économistes qui minimisent
son influence :
Les classiques, notamment JB Say, comparent la monnaie a un
voile qui couvre les échanges économiques, et parle de dichotomie,
c'est-à-dire que la monnaie n'est qu'un intermédiaire entre les
différents produits. D'où la citation de Say : " Les produits
s'échangent contre les produits. "
Certains, comme JS Mill, vont même jusqu'à dire que : " Rien
n'est moins important que la monnaie. "
II) La réalité et l'influence de la monnaie selon
les économistes, ou en quoi réside le paradoxe :
II) 1) Le rôle de la monnaie dans
la sphère réelle :
La monnaie a un rôle important dans l'économie, beaucoup plus que
ce que l'on croit.
Le degré de liquidité influence nos comportements, c'est-à-dire
la propension à consommer ou à épargner.
Le rapport psychologique que l'on a avec l'argent incite (ou pas) à consommer,
épargner
Il faut donc relativiser les théories purement classiques, car on a pu
constater qu'elles étaient insuffisantes pour expliquer la réalité
complexe.
II)2)Le point de vue des économistes :
Marx voit en la monnaie un instrument jouant dans les échanges
sociaux : cela socialise les travaux privés, et fait partie d'un usage
privé. Ce qui est paradoxal par rapport à l'idée première
que l'on se fait de la monnaie.
Keynes refuse l'analyse classique, et pense, contrairement surtout
à Say, que la monnaie peut très bien être désirée
pour elle-même.
Les monétaristes, comme M Friedman, quant à eux,
croient en la toute puissance de la monnaie, ce qui renforce le paradoxe entre
cette conception plus moderne et l'opinion commune. Ils pensent de plus que
la quantité de monnaie en circulation fixe le niveau des prix.
III) Les techniques qui jouent sur l'économie avec la
monnaie, et ainsi illustrent le paradoxe :
II) 1) L'influence monétaire et le système bancaire
:
Certains paradoxes concernent les agents économiques vis
à vis des banques :
Plusieurs agents peuvent " disposer de la même somme d'argent ",
c'est à dire qu'une seule quantité de monnaie peut-être
la propriété de plusieurs ; en réalité, c'est parce
que les banques prêtent au moins en partie les dépôts qu'on
leur confie : c'est le multiplicateur de crédit.
De plus, contrairement à l'opinion commune, c'est à
présent les crédits qui font les dépôts, et non l'inverse.
Cela est encore dû au fait que les banques prêtent l'argent qu'on
leur confie : les dépôts majeurs sont donc dus aux crédits
accordés, aux intérêts qu'ils rapportent
etc, plutôt
qu'aux simples dépôts des agents économiques.
II) 2) L'influence monétaire et la politique :
Le poids de la monnaie seule peut influencer l'économie.
C'est là un paradoxe : elle n'est pas neutre, contrairement à
ce que l'on peut croire.
On peut ainsi faire référence au carré magique de N Kaldor.
Faire varier le taux d'inflation peut avoir, a des répercussions sur
des domaines clés de l'économie, comme le PIB, le chômage,
la croissance
Faire varier le taux d'inflation, c'est donc jouer sur la
confiance que les personnes ont en leur monnaie, c'est jouer sur sa contrepartie.
L'État peut intervenir de façon à orienter
l'économie par le biais de la monnaie.
Comme avec une dévaluation compétitive de sa monnaie : ici
encore c'est jouer sur la confiance des agents économiques, c'est jouer
sur la contrepartie de la monnaie au niveau national, pour agir sur le niveau
des exportations.
Ou encore par augmentation de la masse monétaire.
De plus, la Banque Centrale, en rachetant sa propre monnaie,
peut aussi faire varier la quantité de monnaie en circulation.
Conclusion :
La monnaie, ses fonctions et ses influences ont évolué
plus vite que l'opinion commune à leur égard, d'où souvent
une grande marge entre la réalité complexe et les croyances, et
ainsi l'apparition de paradoxes. Mais hormis certains aspects comme celui de
la création de monnaie par les banques suite aux dépôts
qui restent paradoxaux, les autres aspects qui paraissent ainsi être des
paradoxes ne le sont que par manque d'informations des agents économiques.
Car tout est logique, il est normal que la réalité soit différente
de la pensée commune, mais il ne s'agit pas de paradoxes pour autant,
seulement des manques d'informations.
Malgré tout, qu'on le sache ou non, la majeure partie de l'influence
de la monnaie se fait presque à notre insu, nous n'avons, en tant que
simples particuliers, presque aucun pouvoir sur la monnaie. Ainsi, informés
ou non, la monnaie est donc indépendante de nous, et c'est là
que réside surtout un paradoxe.