Réformes et transition dans les économies socialistes.

Bonnes Copies

Bonne copie du lycée : 75 - Paris - Collège Stanislas

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Commentaire du professeur : Devoir long qui s'efforce de traiter les principaux aspects du sujet. Vous soulignez parfois de façon précise et pertinente d'importants enjeux du sujet. Toutefois il aurait fallu organiser de façon plus rigoureuse l'ensemble de votre démonstration et savoir mener de façon plus efficace l'étude des différents pays.


L'avènement du communisme en 1917 avait constitué une première rupture essentielle dans l'histoire économique mondiale, une rupture avec le capitalisme. On assistait à une mise en place d'une voie spécifique dans la mesure où elle rompait avec les principes de l'économie de marché suivi de tâtonnements des principes staliniens. La validité du système est perçue dans la mesure où elle a permis la victoire de l'URSS sur l'Allemagne nazie lors de la deuxième guerre mondiale. C'est une confirmation mais aussi l'émergence d'une superpuissance politique qui dans le contexte de guerre froide est capable d'exporter ce modèle. Pourtant 45 ans après la fin de la guerre froide, capitalisme et démocratie libérale triomphent brutalement et sans équivoque marquant pour certains une fin de l'histoire (Fukuyama).On assiste à un effondrement du modèle communiste en URSS et en Europe de l'est et un modèle transformé en Chine .Cet échec est_il du à une incapacité du système à se réformer, renvoie t-il à l'échec de la dimension politique du système ou tout simplement ce système ne contenait-il pas des tares originelles ?Si les premières réformes visent à mieux asseoir le communisme (jusqu'au milieu des années 1960),les réformes suivantes suggèrent pour la première fois la nécessité d'un changement du système économique (jusqu'au début des années 1980) avant une marche transitoire vers le capitalisme.

Il existe en Europe orientale, avant même la deuxième guerre mondiale, un mouvement communiste structuré par la IIIe internationale avec la création du Komintern en mars 1919.
Le mouvement expansionniste du communisme commence pendant le guerre et ceci sans réaction des occidentaux. Les prises de pouvoir par les communistes sous contrôle de l'URSS ne se sont pas produites par un processus démocratique .Les pays occupés en 1944-1945,se dotent de gouvernements d'union à partir des forces issues de la résistance dans laquelle les communistes ont joué un rôle essentiel. Le plus souvent, ceux-ci occupent un poste clé, celui de ministère de l'armée, de la justice, de l'Intérieur…Le passage au communisme se fait alors selon des modalités diverses selon les pays. En Hongrie, on utilise la tactique du salami c'est_à_ dire on élimine les adversaires. En Roumanie et en Hongrie, les communistes montent au pouvoir. Le gouvernement en RDA est imposé dans le cadre de sa naissance en 1949.Il y a aussi des prises de pouvoir autonomes par Tito en Yougoslavie ou Hoxha en Albanie. Le pouvoir soviétique se met en place en Corée du Nord en 1945 suite à la division du pays en deux zones d'occupation et en Chine après la victoire de Mao Zedong en 1949.
De plus les régimes totalitaires se mettent en place rapidement. La société civile est mise au pas .Les ennemies de classe comme les bourgeois sont éliminés et les non-communistes sont mis au pas. Les structures de base de la société sont démantelées. Cela se fait au moyen de la terreur de masse avec la mise en place d'un appareil répressif d'envergures :des peines de prison ,des internements dans des camps…La nouvelle promotion sociale passe par la propagande, l'embrigadement. Le pouvoir est monopolisé par le parti avec un décor démocratique c'est-à-dire avec une garantie des libertés individuelles, publiques, un droit au travail, des loisirs en théorie .A quelques nuances près, la stratégie appliquée dans les démocraties populaires consiste à transposer le modèle soviétique stalinien des années 1930 c'est-à-dire une planification étatique, impérative, des normes précises (prix), une collectivisation agricole servant à financer l'industrialisation, une étatisation de l'économie sur le plan commercial ,avec priorité accordée aux industries lourdes. Ce qui est étonnant car on applique un même modèle à des pays d'Europe centrale et orientale très différents sur le plan de la dimension, des traditions historiques, du niveau de développement économique et culturel.
Cependant on ne tarde pas à voir les faiblesses du système. Le règne de la bureaucratie est lourd. En URSS,l'économie est administrée par Moscou, le Gosplan et les ministères ,les régions n'ayant aucune initiative ,ni aucun pouvoir (concentration) de même que les entreprises (centralisation).Ce mode de gestion ne tient aucun compte des réalités du marché d'où les objectifs irréalistes qui ne sont pas atteints. La productivité du travail est insuffisante, les entreprises suivent les objectifs fixés par le Gosplan à partir d'indicateurs chiffrés et non selon les besoins de la population .Les pénuries apparaissent dans les secteurs non privilégiés comme l'industrie de biens de consommation. Les paysans souffrent aussi du système .Un paysan kolkhozien gagne trois fois moins qu'un ouvrier en 1953.

A la mort de Staline ,s'effectue un retour temporaire à la collégialité puis Khrouchtchev évince ses adversaires .Les mesures de détente se multiplient. Sur le plan politique, on met fin à l'arbitraire stalinien. Des milliers de fonctionnaires staliniens sont révoqués pour abus de pouvoir, des amnisties partielles au goulag sont accordées pour les peines politiques. Sur le plan extérieur, l'URSS se rapproche de la Yougoslavie après le schisme de 1948.Khrouchtchev reconnaît même qu'il peut y avoir des formes différentes de développement socialiste et que les Etats socialistes sont souverains et égaux. Mais les répressions en Europe de l'est mettent fin aux voies nationales. Sur le plan social, on améliore la condition des ouvriers avec des horaires de travail normaux. Sur le plan culturel, quelques revues non conformistes peuvent être publiées comme Novy Mir et Ehrenbourg publie Raspoutitsa qui signifie le dégel, en 1954.
Mais c'est au congrès de février 1956 que Khrouchtchev marque une rupture évidente avec Staline. Il critique les crimes de Staline depuis 1934,il définit une nouvelle politique extérieur de coexistence pacifique qui traduit le relatif sentiment de sécurité de l'URSS et une volonté d'économiser l'argent utilisé pour la course aux armements et ainsi favoriser le développement économique intérieur, accroître les échanges avec l'occident .Il veut réorienter les objectifs économiques au profit de l'agriculture ,du logement ,des biens de consommation. Khrouchtchev critique certains aspects du stalinisme mais pas tous. Il ne remet pas en cause la brutalité de la collectivisation des années 1930 et de l'étatisation .Désormais, il veut marcher vers le communisme en reprenant le droit fil du léninisme.
Enfin ,Khrouchtchev décide d'une réforme de la planification dans le sens d'une décentralisation et d'une déconcentration en 1957.Le ministère de la technique est supprimé au niveau de l'union et remplacé par une centaine de comités de régions ;les sovnarkhozes qui définissent les plans à l'échelle régionale .Le regroupement du capital est encouragé pour favoriser la mise en place d'entités économiquement viables et rentables. un plan septennal est adopté pour 1959-1965.Son objectif ,rattraper puis dépasser les Etats les plus avancés. On accorde la priorité à l'agriculture pour augmenter la productivité du travail grâce à l'autosuffisance. Pour Khrouchtchev, la construction du socialisme est achevée ,il faut donc passer au stade communiste. La Chine rompt avec l'Urss en 1960 car elle est contre la politique de coexistence pacifique .Se dirige t-elle vers une voie chinoise ?

Après des progrès sensibles dès les années 1950 dans la production agricole et industrielle, les difficultés s'accumulent dans les années 1960.L'agriculture progresse peu, la croissance économique n'est que de 1% car l 'élevage ne progresse pas.
Les sols s'érodent, la production baisse. Dans l'industrie, la croissance diminue de 1960 à 1964 car les sovnarkhozes sont un échec. Ils privilégient les développements locaux au détriment des intérêts nationaux .C'est l'anarchie dans la planification. Les sovnarkhozes sont en contradiction avec le gosplan. Les technocrates sont mécontents dans leur rotation. Dès 1963,on recentralise. Le retard technologique et l'absence d'innovation à l'exception du complexe militaro-industriel sont de plus en plus handicapant.
De plus ,ces réformes sont un échec politique car d'une part elles sont un échec économique et d'autre part en politique extérieure avec le retrait des missiles de Cuba et les tensions avec la Chine. Mais c'est surtout un manque d'appui des membres du parti, les apparatchiks et la Nomenklatura qui en refusant la perte de leurs privilèges contribue à l'échec. Khrouchtchev avait pourtant tenté de limiter ces privilèges en imposant une rotation périodique des cadres, en renouvelant d'au moins un quart les mandats à chaque élection pour baisser le pouvoir central. Il avait même démocratisé l'enseignement pour que chacun puisse s'intégrer dans le socialisme.
Malgré des tentatives de réformes en URSS et en Europe de l'est ,les faiblesses du système et la résistance du parti conduisent à l'éviction de Khrouchtchev.

En octobre 1964,se met en place une nouvelle collégialité avec Kossyguine, Podgorny et Brejnev, ce dernier prenant progressivement tout le pouvoir. L'échec de la politique de Khrouchtchev ne met pas fin à la volonté de réformes car au plus niveau on se rend compte des carences de la planification c'est_à_dire de l'irrationalité, de la recherche de l'extensivité et non l'intensivité ,de l'immobilisme des entreprises qui ne modernisent pas, falsifient les chiffres….Les agents économiques sont démotivés. Par conséquent, on réforme l'économie par l'adoption du profit. Kossyguine décide d'appliquer les idées de Liberman dès 1965.La planification est maintenue au niveau macroéconomique mais Liberman veut en modifier le fonctionnement en accordant plus d'autonomie aux entreprises. Elles sont incitées à proposer elles-mêmes leurs objectifs et on les intègre à la définition du plan pour une plus grande efficacité. Au niveau micro-économique, on encourage la stimulation des travailleurs par des primes.
En outre ,ces réformes de 1965 sont interprétées comme un feu vert aux réformes dans les autres pays communistes. L'idéologie semble s'effacer derrière les exigences d'efficacité économique. Le profit selon que la réforme tend ou non à instaurer une économie de concurrence ,sanctionnera l'adaptation réussie à la demande ou demeurera au contraire essentiellement résultante de la décision de l'administration .Roumanie et Albanie n'appliquent que des mesures de faible portée. La Pologne s'en tient à des expériences prudentes, limitées à certaines grandes entreprises et qui ne seront jamais généralisées. La réformes est-allemande est la plus cohérente d'aménagement du modèle centralisé notamment par la délégation de pouvoirs aux échelons intermédiaires de l'appareil économique. La Bulgarie renonce à sa réforme radicale à cause du printemps de Prague.
Mais à nouveau, c'est l'échec Les fonds pour l'innovation sont insuffisants, le fond de stimulation aussi. De toute façon, les travailleurs ne peuvent avoir des biens de consommation car il n'y en pas suffisamment. Le gaspillage continue, l'autonomie de l'entreprise reste une fiction car l'administration conserve ses contrôles tatillons. Le profit est un indicateur de prix ambigu et contestable en URSS lorsqu'il est purement administratif. Si la réforme est-allemande garde son dynamisme de 1963 à 1968,l'économie connaît des déséquilibres quand elle décide de " dépasser et non plus seulement rattraper ".La Hongrie fait des progrès liés à l'établissement de l'économie de marché mais à court terme .La Yougoslavie cependant rentre dans une période inflationniste et de chômage malgré une croissance forte.

C'est ainsi que les deux seules solutions pour sortir de ces échecs sont le resserrement des liens avec le Comecon et l'ouverture vers l'ouest. Les conditions monétaires propres au Comecon rendent très difficiles l'ajustement. L'arbitraire des prix et les taux de change qui soit l'expression globale de leur pouvoir d'achat relatif. L'absence d'une véritable monnaie socialiste est un obstacle majeur à l'intégration du Comecon.
D'où il faut s'ouvrir vers l'ouest. Amorcées dans les années 1960,les pays du Comecon effectuent près du tiers de leurs échanges avec l'ouest .De 1970 à 1975,leur valeur globale est multipliée par trois. La structure d'importation des pays de l'est est voisine de celle des pays en voie de développement. Désormais, le relance des investissements ne devra pas avoir lieu au détriment de la consommation d'où on importe pour améliorer l'approvisionnement. A moyen terme ,les importations sont beaucoup plus nombreuses que les exportations et les dettes deviennent considérables. Et dans l'industrie ,les usines achetées à l'ouest sont mises en service avec du retard à cause de l'incapacité à assurer les fournitures de biens et de services complémentaires régulièrement.
Enfin l'économie soviétique est dans l'impasse .En URSS, la réforme de 1979 consacre l'abandon définitif de 1965 avec un retour des critères en volume, le nombre d'exigences que doivent respecter les entreprises est accru. En réalité, si la réforme n'a pas pu être concrétisée c'est parce qu'on est retourné à une situation proche de la situation initiale. On peut expliquer cela par la contradiction des réformes : décentralisation puis recentralisation ,on ne va jamais au bout et la réticence du parti est forte .En règle générale, il y a un retard technique ,des populations démotivées dans les pays de type soviétique. La notion de réforme est ambiguë car soit on l'envisage de manière radicale et dans ce cas l'ensemble du système ,politique et économique ,risque l'effondrement ,soit elle est limitée et cela ne permet pas d'améliorer le système.

En Chine ,Deng Xiaoping entreprend une libéralisation du régime et donne la priorité au développement de l'agriculture de 1961à1965.Le lopin de terre est à nouveau autorisé. Les marchés libres sont tolérés .On peut même vendre et acheter des terres. Dans les villes, les petites entreprises privées sont tolérées ainsi que les prêts à taux d'intérêts non nuls. Mais Mao dénonce l'impureté idéologique des mesures prises et s'appuie sur l'armée et la jeunesse pour épurer le parti .Mao peut ainsi lancer en 1966 " la révolution dans la révolution " et ainsi débusquer tous ceux qui suivent la voie capitaliste c'est-à-dire ceux qui donnent la priorité de la production sur l'idéologie. Les résultats sont d'autant meilleurs qu'aucune statistique n'est publiée pendant des années…
Cependant ,les réalistes gagnent du terrain au début des années 1970 et l'incertitude règne sur l'orientation politique et économique de la Chine avec Deng Xiaoping comme vice premier ministre en 1973.En 1977,l'économie retrouve une place de premier plan dans les préoccupations des dirigeants politiques. Désormais une politique dite des quatre modernisations est proposée dès 1975 porte à la fois sur l'agriculture, l'industrie, l'armement, la science.
Dans les pays où les la modernisation est un échec, la transition n'est plus que la seule voie à l'horizon.
En février 1986,Gorbatchev lance une dernière série de réformes ,la pérestroika ou restructuration. Ila pris conscience de la vétusté et l'inefficacité de l'appareil productif soviétique. Les réformes sont un bouleversement sans précédent dans l'histoire de l'URSS avec une libération de l'économie et du régime. Mais l'économie se détériore constamment, faisant .apparaître la faillite du système. Toutes les réformes envisagées n'ont abouti qu'à renforcer la pénurie en désorganisant les rouages traditionnels sans les remplacer par de nouveaux. Le mécontentement de la population est grand. A cela s'ajoute la volonté d'indépendance des peuples allogènes et l'union éclate en 1991.La péréstroika a montré ses limites :introduire la démocratie, c'est menacer le système soviétique.
En Europe de l'est, les oppositions aux régimes se multiplient depuis les années 1980.En Pologne ,face à la pression du peuple, les élections libres amènent un premier ministre non communiste. La Hongrie démantèle le rideau de fer. Les événements se précipitent en Bulgarie avec l'éviction du chef du parti communiste. La RDA cesse d'exister avec la réunification allemande. Le Comecon et la pacte de Varsovie sont dissous. C'est la fin de l'ordre établi au lendemain de la guerre qui s'effondre sous la pression de la population et l'URSS n'a rien pu faire pour soutenir les régimes dépourvus de légitimité.
Cependant, l 'effondrement des régimes ne rendent pas les situations plus faciles. Les économies d'Europe de l'est sortent ruinées et se trouvent confrontées aux problèmes des faillites nombreuses ,à la nécessité de reconvertir le complexe militaro-industriel, aux problèmes de la dégradation de l'environnement , à la désorganisation des échanges, et des conditions de vie difficiles.
Passer du communisme à une économie de marché implique la mise en œuvre de réformes structurelles concernant la propriétés des moyens de production et des marchés financiers ainsi que des politiques de stabilisation dont les objectifs communs sont le respects des équilibres soit la réduction du déficit budgétaire, rétablissement de la vérité des prix, assainissement de la situation monétaire. Les pays vont à des rythmes différents. La Pologne et la Tchécoslovaquie utilisent des traitements de choc contre l'inflation et les autres pays des méthodes plus graduelles. Pourtant, la transition est douloureuse avec la hausse du chômage et la baisse du pouvoir d'achat à cause de l'inflation.
Cependant, une telle transition prend du temps. Aujourd'hui en 2000,on peut dire qu'elle est globalement bien engagée. La libération des marchés et la privatisation ont beaucoup progressé et la stabilisation macro économique montre ses premiers succès. Mais des contraintes continuent cependant de pénaliser les pays en transition, un secteur bancaire sous-développé et une quasi-inexistence d'un marché de capitaux. Des pays comme la Pologne, la République Tchèque, l'Estonie et la Slovénie sont dans l'avant garde. La Russie a subi un krach boursier en 1998 et apparaît toujours faible.
Enfin, la classification reflète largement les performances économiques des anciens pays communistes. La Pologne est la première en 1992 à amorcer une reprise. Les cinq pays qui constituent l'avant garde font déjà partie de la première vague des candidats à l'adhésion à l'Union Européenne. Ainsi, il apparaît qu'ils ont bien réussi leur transition. Mais même le candidat le plus riche la Slovénie n'a qu'un Pib par habitant équivalent à 61% de la moyenne de l'union. Avec ces intégrations, le PIB de l'Union n'augmenterait que de 3% et abaisserait le PIB moyen par habitant à 88% de son niveau actuel. Les efforts à fournir sont donc encore nombreux.

La Chine semble avoir suivi sa propre voie après sa rupture en 1960 avec l'URSS.En 1976,la mort de Mao permet la modernisation surtout de l'industrie aidée par la science et la technique qui est un pivot car la transformation de l'agriculture et de l'armée dépendant de ses progrès. On rend la terre aux paysans en leur accordant des baux ce qui permet l'augmentation de la production. Pour l'industrie ,la Chine s'ouvre aux capitaux étrangers et grâce aux sociétés à main d'ouvre chinoise avec les techniques modernes .Elle se trouve aussi vers les exportations pour équilibrer la balance commerciale. Des zones économiques spéciales sont même crées.
Ainsi Deng Xiaoping a lâché du lest par rapport aux dogmes marxistes dans l'économie afin de satisfaire les besoins de la population mais ne change en rien l'organisation de la vie politique en gardant intacte les principes de base du marxisme -léninisme même si la population veut plus de démocratie comme le montre le printemps de Pékin en 1989.Les résultats économiques sont remarquables avec taux de croissance ayant atteint les 12 ou 13% dans les années 1990.
Enfin, si les dirigeants de la Corée du Nord refusent tout changement ,le Vietnam après 30 ans de ravage du à la guerre concilie le parti unique autoritaire et politique de marché .Cela conduit à partir de 1989 à de bons résultats .De déficitaire ,elle devient exportatrice en riz et attire les investissements étrangers environ deux milliards de dollars de 1986 à 1992.Cuba au départ ne veut aucune réforme dans le sens de celle de 1986 en URSS mais face à la situation économique déploration et la volonté de changement de la population, des réformes limitées sont engagés comme la tolérance des mouvements contestataires, l'ouverture au tourisme international.



Si l'échec du communisme en Urss et en Europe de l'est est évident, ses explications se situent à plusieurs niveaux. Les régimes totalitaires ont écrasé la population ,or c'est par son dynamisme en partie que se fonde la force d'un pays. Le poids de la Nomenklatura ,les réformes appliqués partiellement ont conduit à l'échec du communisme emportant tout sur son passage. Si le modèle chinois semble avoir survécu en empêchant toute démocratisation, il s'est tellement transformé économiquement qu'il en a perdu ses caractéristiques d'économie soviétique. Mais jusqu'à quand va perdurer le communisme politique en Chine ?La Corée du nord semble être le dernier bastion du communisme.