L'avènement du communisme en 1917 avait constitué une première
rupture essentielle dans l'histoire économique mondiale, une rupture avec
le capitalisme. On assistait à une mise en place d'une voie spécifique
dans la mesure où elle rompait avec les principes de l'économie
de marché suivi de tâtonnements des principes staliniens. La validité
du système est perçue dans la mesure où elle a permis la
victoire de l'URSS sur l'Allemagne nazie lors de la deuxième guerre mondiale.
C'est une confirmation mais aussi l'émergence d'une superpuissance politique
qui dans le contexte de guerre froide est capable d'exporter ce modèle.
Pourtant 45 ans après la fin de la guerre froide, capitalisme et démocratie
libérale triomphent brutalement et sans équivoque marquant pour
certains une fin de l'histoire (Fukuyama).On assiste à un effondrement
du modèle communiste en URSS et en Europe de l'est et un modèle
transformé en Chine .Cet échec est_il du à une incapacité
du système à se réformer, renvoie t-il à l'échec
de la dimension politique du système ou tout simplement ce système
ne contenait-il pas des tares originelles ?Si les premières réformes
visent à mieux asseoir le communisme (jusqu'au milieu des années
1960),les réformes suivantes suggèrent pour la première fois
la nécessité d'un changement du système économique
(jusqu'au début des années 1980) avant une marche transitoire vers
le capitalisme.
Il existe en Europe orientale, avant même la deuxième guerre
mondiale, un mouvement communiste structuré par la IIIe internationale
avec la création du Komintern en mars 1919.
Le mouvement expansionniste du communisme commence pendant le guerre et ceci
sans réaction des occidentaux. Les prises de pouvoir par les communistes
sous contrôle de l'URSS ne se sont pas produites par un processus démocratique
.Les pays occupés en 1944-1945,se dotent de gouvernements d'union à
partir des forces issues de la résistance dans laquelle les communistes
ont joué un rôle essentiel. Le plus souvent, ceux-ci occupent un
poste clé, celui de ministère de l'armée, de la justice,
de l'Intérieur
Le passage au communisme se fait alors selon des
modalités diverses selon les pays. En Hongrie, on utilise la tactique
du salami c'est_à_ dire on élimine les adversaires. En Roumanie
et en Hongrie, les communistes montent au pouvoir. Le gouvernement en RDA est
imposé dans le cadre de sa naissance en 1949.Il y a aussi des prises
de pouvoir autonomes par Tito en Yougoslavie ou Hoxha en Albanie. Le pouvoir
soviétique se met en place en Corée du Nord en 1945 suite à
la division du pays en deux zones d'occupation et en Chine après la victoire
de Mao Zedong en 1949.
De plus les régimes totalitaires se mettent en place rapidement. La société
civile est mise au pas .Les ennemies de classe comme les bourgeois sont éliminés
et les non-communistes sont mis au pas. Les structures de base de la société
sont démantelées. Cela se fait au moyen de la terreur de masse
avec la mise en place d'un appareil répressif d'envergures :des peines
de prison ,des internements dans des camps
La nouvelle promotion sociale
passe par la propagande, l'embrigadement. Le pouvoir est monopolisé par
le parti avec un décor démocratique c'est-à-dire avec une
garantie des libertés individuelles, publiques, un droit au travail,
des loisirs en théorie .A quelques nuances près, la stratégie
appliquée dans les démocraties populaires consiste à transposer
le modèle soviétique stalinien des années 1930 c'est-à-dire
une planification étatique, impérative, des normes précises
(prix), une collectivisation agricole servant à financer l'industrialisation,
une étatisation de l'économie sur le plan commercial ,avec priorité
accordée aux industries lourdes. Ce qui est étonnant car on applique
un même modèle à des pays d'Europe centrale et orientale
très différents sur le plan de la dimension, des traditions historiques,
du niveau de développement économique et culturel.
Cependant on ne tarde pas à voir les faiblesses du système. Le
règne de la bureaucratie est lourd. En URSS,l'économie est administrée
par Moscou, le Gosplan et les ministères ,les régions n'ayant
aucune initiative ,ni aucun pouvoir (concentration) de même que les entreprises
(centralisation).Ce mode de gestion ne tient aucun compte des réalités
du marché d'où les objectifs irréalistes qui ne sont pas
atteints. La productivité du travail est insuffisante, les entreprises
suivent les objectifs fixés par le Gosplan à partir d'indicateurs
chiffrés et non selon les besoins de la population .Les pénuries
apparaissent dans les secteurs non privilégiés comme l'industrie
de biens de consommation. Les paysans souffrent aussi du système .Un
paysan kolkhozien gagne trois fois moins qu'un ouvrier en 1953.
A la mort de Staline ,s'effectue un retour temporaire à la collégialité
puis Khrouchtchev évince ses adversaires .Les mesures de détente
se multiplient. Sur le plan politique, on met fin à l'arbitraire stalinien.
Des milliers de fonctionnaires staliniens sont révoqués pour abus
de pouvoir, des amnisties partielles au goulag sont accordées pour les
peines politiques. Sur le plan extérieur, l'URSS se rapproche de la Yougoslavie
après le schisme de 1948.Khrouchtchev reconnaît même qu'il
peut y avoir des formes différentes de développement socialiste
et que les Etats socialistes sont souverains et égaux. Mais les répressions
en Europe de l'est mettent fin aux voies nationales. Sur le plan social, on
améliore la condition des ouvriers avec des horaires de travail normaux.
Sur le plan culturel, quelques revues non conformistes peuvent être publiées
comme Novy Mir et Ehrenbourg publie Raspoutitsa qui signifie le dégel,
en 1954.
Mais c'est au congrès de février 1956 que Khrouchtchev marque
une rupture évidente avec Staline. Il critique les crimes de Staline
depuis 1934,il définit une nouvelle politique extérieur de coexistence
pacifique qui traduit le relatif sentiment de sécurité de l'URSS
et une volonté d'économiser l'argent utilisé pour la course
aux armements et ainsi favoriser le développement économique intérieur,
accroître les échanges avec l'occident .Il veut réorienter
les objectifs économiques au profit de l'agriculture ,du logement ,des
biens de consommation. Khrouchtchev critique certains aspects du stalinisme
mais pas tous. Il ne remet pas en cause la brutalité de la collectivisation
des années 1930 et de l'étatisation .Désormais, il veut
marcher vers le communisme en reprenant le droit fil du léninisme.
Enfin ,Khrouchtchev décide d'une réforme de la planification dans
le sens d'une décentralisation et d'une déconcentration en 1957.Le
ministère de la technique est supprimé au niveau de l'union et
remplacé par une centaine de comités de régions ;les sovnarkhozes
qui définissent les plans à l'échelle régionale
.Le regroupement du capital est encouragé pour favoriser la mise en place
d'entités économiquement viables et rentables. un plan septennal
est adopté pour 1959-1965.Son objectif ,rattraper puis dépasser
les Etats les plus avancés. On accorde la priorité à l'agriculture
pour augmenter la productivité du travail grâce à l'autosuffisance.
Pour Khrouchtchev, la construction du socialisme est achevée ,il faut
donc passer au stade communiste. La Chine rompt avec l'Urss en 1960 car elle
est contre la politique de coexistence pacifique .Se dirige t-elle vers une
voie chinoise ?
Après des progrès sensibles dès les années 1950
dans la production agricole et industrielle, les difficultés s'accumulent
dans les années 1960.L'agriculture progresse peu, la croissance économique
n'est que de 1% car l 'élevage ne progresse pas.
Les sols s'érodent, la production baisse. Dans l'industrie, la croissance
diminue de 1960 à 1964 car les sovnarkhozes sont un échec. Ils
privilégient les développements locaux au détriment des
intérêts nationaux .C'est l'anarchie dans la planification. Les
sovnarkhozes sont en contradiction avec le gosplan. Les technocrates sont mécontents
dans leur rotation. Dès 1963,on recentralise. Le retard technologique
et l'absence d'innovation à l'exception du complexe militaro-industriel
sont de plus en plus handicapant.
De plus ,ces réformes sont un échec politique car d'une part elles
sont un échec économique et d'autre part en politique extérieure
avec le retrait des missiles de Cuba et les tensions avec la Chine. Mais c'est
surtout un manque d'appui des membres du parti, les apparatchiks et la Nomenklatura
qui en refusant la perte de leurs privilèges contribue à l'échec.
Khrouchtchev avait pourtant tenté de limiter ces privilèges en
imposant une rotation périodique des cadres, en renouvelant d'au moins
un quart les mandats à chaque élection pour baisser le pouvoir
central. Il avait même démocratisé l'enseignement pour que
chacun puisse s'intégrer dans le socialisme.
Malgré des tentatives de réformes en URSS et en Europe de l'est
,les faiblesses du système et la résistance du parti conduisent
à l'éviction de Khrouchtchev.
En octobre 1964,se met en place une nouvelle collégialité avec
Kossyguine, Podgorny et Brejnev, ce dernier prenant progressivement tout le
pouvoir. L'échec de la politique de Khrouchtchev ne met pas fin à
la volonté de réformes car au plus niveau on se rend compte des
carences de la planification c'est_à_dire de l'irrationalité,
de la recherche de l'extensivité et non l'intensivité ,de l'immobilisme
des entreprises qui ne modernisent pas, falsifient les chiffres
.Les agents
économiques sont démotivés. Par conséquent, on réforme
l'économie par l'adoption du profit. Kossyguine décide d'appliquer
les idées de Liberman dès 1965.La planification est maintenue
au niveau macroéconomique mais Liberman veut en modifier le fonctionnement
en accordant plus d'autonomie aux entreprises. Elles sont incitées à
proposer elles-mêmes leurs objectifs et on les intègre à
la définition du plan pour une plus grande efficacité. Au niveau
micro-économique, on encourage la stimulation des travailleurs par des
primes.
En outre ,ces réformes de 1965 sont interprétées comme
un feu vert aux réformes dans les autres pays communistes. L'idéologie
semble s'effacer derrière les exigences d'efficacité économique.
Le profit selon que la réforme tend ou non à instaurer une économie
de concurrence ,sanctionnera l'adaptation réussie à la demande
ou demeurera au contraire essentiellement résultante de la décision
de l'administration .Roumanie et Albanie n'appliquent que des mesures de faible
portée. La Pologne s'en tient à des expériences prudentes,
limitées à certaines grandes entreprises et qui ne seront jamais
généralisées. La réformes est-allemande est la plus
cohérente d'aménagement du modèle centralisé notamment
par la délégation de pouvoirs aux échelons intermédiaires
de l'appareil économique. La Bulgarie renonce à sa réforme
radicale à cause du printemps de Prague.
Mais à nouveau, c'est l'échec Les fonds pour l'innovation sont
insuffisants, le fond de stimulation aussi. De toute façon, les travailleurs
ne peuvent avoir des biens de consommation car il n'y en pas suffisamment. Le
gaspillage continue, l'autonomie de l'entreprise reste une fiction car l'administration
conserve ses contrôles tatillons. Le profit est un indicateur de prix
ambigu et contestable en URSS lorsqu'il est purement administratif. Si la réforme
est-allemande garde son dynamisme de 1963 à 1968,l'économie connaît
des déséquilibres quand elle décide de " dépasser
et non plus seulement rattraper ".La Hongrie fait des progrès liés
à l'établissement de l'économie de marché mais à
court terme .La Yougoslavie cependant rentre dans une période inflationniste
et de chômage malgré une croissance forte.
C'est ainsi que les deux seules solutions pour sortir de ces échecs
sont le resserrement des liens avec le Comecon et l'ouverture vers l'ouest.
Les conditions monétaires propres au Comecon rendent très difficiles
l'ajustement. L'arbitraire des prix et les taux de change qui soit l'expression
globale de leur pouvoir d'achat relatif. L'absence d'une véritable monnaie
socialiste est un obstacle majeur à l'intégration du Comecon.
D'où il faut s'ouvrir vers l'ouest. Amorcées dans les années
1960,les pays du Comecon effectuent près du tiers de leurs échanges
avec l'ouest .De 1970 à 1975,leur valeur globale est multipliée
par trois. La structure d'importation des pays de l'est est voisine de celle
des pays en voie de développement. Désormais, le relance des investissements
ne devra pas avoir lieu au détriment de la consommation d'où on
importe pour améliorer l'approvisionnement. A moyen terme ,les importations
sont beaucoup plus nombreuses que les exportations et les dettes deviennent
considérables. Et dans l'industrie ,les usines achetées à
l'ouest sont mises en service avec du retard à cause de l'incapacité
à assurer les fournitures de biens et de services complémentaires
régulièrement.
Enfin l'économie soviétique est dans l'impasse .En URSS, la réforme
de 1979 consacre l'abandon définitif de 1965 avec un retour des critères
en volume, le nombre d'exigences que doivent respecter les entreprises est accru.
En réalité, si la réforme n'a pas pu être concrétisée
c'est parce qu'on est retourné à une situation proche de la situation
initiale. On peut expliquer cela par la contradiction des réformes :
décentralisation puis recentralisation ,on ne va jamais au bout et la
réticence du parti est forte .En règle générale,
il y a un retard technique ,des populations démotivées dans les
pays de type soviétique. La notion de réforme est ambiguë
car soit on l'envisage de manière radicale et dans ce cas l'ensemble
du système ,politique et économique ,risque l'effondrement ,soit
elle est limitée et cela ne permet pas d'améliorer le système.
En Chine ,Deng Xiaoping entreprend une libéralisation du régime
et donne la priorité au développement de l'agriculture de 1961à1965.Le
lopin de terre est à nouveau autorisé. Les marchés libres
sont tolérés .On peut même vendre et acheter des terres.
Dans les villes, les petites entreprises privées sont tolérées
ainsi que les prêts à taux d'intérêts non nuls. Mais
Mao dénonce l'impureté idéologique des mesures prises et
s'appuie sur l'armée et la jeunesse pour épurer le parti .Mao
peut ainsi lancer en 1966 " la révolution dans la révolution
" et ainsi débusquer tous ceux qui suivent la voie capitaliste c'est-à-dire
ceux qui donnent la priorité de la production sur l'idéologie.
Les résultats sont d'autant meilleurs qu'aucune statistique n'est publiée
pendant des années
Cependant ,les réalistes gagnent du terrain au début des années
1970 et l'incertitude règne sur l'orientation politique et économique
de la Chine avec Deng Xiaoping comme vice premier ministre en 1973.En 1977,l'économie
retrouve une place de premier plan dans les préoccupations des dirigeants
politiques. Désormais une politique dite des quatre modernisations est
proposée dès 1975 porte à la fois sur l'agriculture, l'industrie,
l'armement, la science.
Dans les pays où les la modernisation est un échec, la transition
n'est plus que la seule voie à l'horizon.
En février 1986,Gorbatchev lance une dernière série de
réformes ,la pérestroika ou restructuration. Ila pris conscience
de la vétusté et l'inefficacité de l'appareil productif
soviétique. Les réformes sont un bouleversement sans précédent
dans l'histoire de l'URSS avec une libération de l'économie et
du régime. Mais l'économie se détériore constamment,
faisant .apparaître la faillite du système. Toutes les réformes
envisagées n'ont abouti qu'à renforcer la pénurie en désorganisant
les rouages traditionnels sans les remplacer par de nouveaux. Le mécontentement
de la population est grand. A cela s'ajoute la volonté d'indépendance
des peuples allogènes et l'union éclate en 1991.La péréstroika
a montré ses limites :introduire la démocratie, c'est menacer
le système soviétique.
En Europe de l'est, les oppositions aux régimes se multiplient depuis
les années 1980.En Pologne ,face à la pression du peuple, les
élections libres amènent un premier ministre non communiste. La
Hongrie démantèle le rideau de fer. Les événements
se précipitent en Bulgarie avec l'éviction du chef du parti communiste.
La RDA cesse d'exister avec la réunification allemande. Le Comecon et
la pacte de Varsovie sont dissous. C'est la fin de l'ordre établi au
lendemain de la guerre qui s'effondre sous la pression de la population et l'URSS
n'a rien pu faire pour soutenir les régimes dépourvus de légitimité.
Cependant, l 'effondrement des régimes ne rendent pas les situations
plus faciles. Les économies d'Europe de l'est sortent ruinées
et se trouvent confrontées aux problèmes des faillites nombreuses
,à la nécessité de reconvertir le complexe militaro-industriel,
aux problèmes de la dégradation de l'environnement , à
la désorganisation des échanges, et des conditions de vie difficiles.
Passer du communisme à une économie de marché implique
la mise en uvre de réformes structurelles concernant la propriétés
des moyens de production et des marchés financiers ainsi que des politiques
de stabilisation dont les objectifs communs sont le respects des équilibres
soit la réduction du déficit budgétaire, rétablissement
de la vérité des prix, assainissement de la situation monétaire.
Les pays vont à des rythmes différents. La Pologne et la Tchécoslovaquie
utilisent des traitements de choc contre l'inflation et les autres pays des
méthodes plus graduelles. Pourtant, la transition est douloureuse avec
la hausse du chômage et la baisse du pouvoir d'achat à cause de
l'inflation.
Cependant, une telle transition prend du temps. Aujourd'hui en 2000,on peut
dire qu'elle est globalement bien engagée. La libération des marchés
et la privatisation ont beaucoup progressé et la stabilisation macro
économique montre ses premiers succès. Mais des contraintes continuent
cependant de pénaliser les pays en transition, un secteur bancaire sous-développé
et une quasi-inexistence d'un marché de capitaux. Des pays comme la Pologne,
la République Tchèque, l'Estonie et la Slovénie sont dans
l'avant garde. La Russie a subi un krach boursier en 1998 et apparaît
toujours faible.
Enfin, la classification reflète largement les performances économiques
des anciens pays communistes. La Pologne est la première en 1992 à
amorcer une reprise. Les cinq pays qui constituent l'avant garde font déjà
partie de la première vague des candidats à l'adhésion
à l'Union Européenne. Ainsi, il apparaît qu'ils ont bien
réussi leur transition. Mais même le candidat le plus riche la
Slovénie n'a qu'un Pib par habitant équivalent à 61% de
la moyenne de l'union. Avec ces intégrations, le PIB de l'Union n'augmenterait
que de 3% et abaisserait le PIB moyen par habitant à 88% de son niveau
actuel. Les efforts à fournir sont donc encore nombreux.
La Chine semble avoir suivi sa propre voie après sa rupture en 1960
avec l'URSS.En 1976,la mort de Mao permet la modernisation surtout de l'industrie
aidée par la science et la technique qui est un pivot car la transformation
de l'agriculture et de l'armée dépendant de ses progrès.
On rend la terre aux paysans en leur accordant des baux ce qui permet l'augmentation
de la production. Pour l'industrie ,la Chine s'ouvre aux capitaux étrangers
et grâce aux sociétés à main d'ouvre chinoise avec
les techniques modernes .Elle se trouve aussi vers les exportations pour équilibrer
la balance commerciale. Des zones économiques spéciales sont même
crées.
Ainsi Deng Xiaoping a lâché du lest par rapport aux dogmes marxistes
dans l'économie afin de satisfaire les besoins de la population mais
ne change en rien l'organisation de la vie politique en gardant intacte les
principes de base du marxisme -léninisme même si la population
veut plus de démocratie comme le montre le printemps de Pékin
en 1989.Les résultats économiques sont remarquables avec taux
de croissance ayant atteint les 12 ou 13% dans les années 1990.
Enfin, si les dirigeants de la Corée du Nord refusent tout changement
,le Vietnam après 30 ans de ravage du à la guerre concilie le
parti unique autoritaire et politique de marché .Cela conduit à
partir de 1989 à de bons résultats .De déficitaire ,elle
devient exportatrice en riz et attire les investissements étrangers environ
deux milliards de dollars de 1986 à 1992.Cuba au départ ne veut
aucune réforme dans le sens de celle de 1986 en URSS mais face à
la situation économique déploration et la volonté de changement
de la population, des réformes limitées sont engagés comme
la tolérance des mouvements contestataires, l'ouverture au tourisme international.
Si l'échec du communisme en Urss et en Europe de l'est est évident,
ses explications se situent à plusieurs niveaux. Les régimes totalitaires
ont écrasé la population ,or c'est par son dynamisme en partie
que se fonde la force d'un pays. Le poids de la Nomenklatura ,les réformes
appliqués partiellement ont conduit à l'échec du communisme
emportant tout sur son passage. Si le modèle chinois semble avoir survécu
en empêchant toute démocratisation, il s'est tellement transformé
économiquement qu'il en a perdu ses caractéristiques d'économie
soviétique. Mais jusqu'à quand va perdurer le communisme politique
en Chine ?La Corée du nord semble être le dernier bastion du communisme.