La signification du terme république diffère
selon les époques et les auteurs.
Pour Platon elle désigne l'organisation politique d'un Etat pour La Bruyère
dans Caractères chapitre 10,c'est la devoir du souvearin vers ses sujets.L'ambiguïté
sur ce terme s'illustre également par le caractère démocratique
qui lui est plus ou moins accordé.Kant considère la république
comme un gouvernement despotique puique le peuple possède tout le pouvoir
,alors que Montesquieu voit dans l'aristocratie et la démocraitie les deux
formes du gouvernement républicains.Aujourd'hui on identifie la république
non monarchique dans lequel il y a communauté d'intérêt,conscience
de ces intérêts communs et reconnaissance par tous de cette communauté.La
république est dès lors essentiellemnt identifiée à
un régime démocratique.Il est intéressant à ce titre
de se questionner quant à la nature même de la république,trop
souvent déconsidérée au profit de la démocratie.
La république est- elle une identité vivante c'est à dire
possède t-elle un caractère propre animé ou au contraire
a t-elle simplement pour but de définir les modalités de fonctionement
d'une société?
Cette question est pertinente dans la mesure où elle introduit une interrogation
sur la nature de la république.
La république se présente comme la chose publique (du latin republica),néanmoins
ce qui la définit essentiellement est le fait qu'elle représente
un modèle un modèle d'organisation pour la société.Or
ce modèle est-il réelement immobile et invariable?
La république est avant tout un régime pluriel .Sa nature démocratique
ou oligarchique illustre et implique l'évolution continuelle.La vitalité
des hommes combinée au pouvoir engendre un régime dynamique propre
à la mobilité.La démocratie priopre au peuple (demos) repose
sur une consultation de l'opinion de la masse.Elle s'oppose à la monarchie,ou
aux régimes despotiques ou le souverain est le maître absolu.Sa
souveraineté suppose dès lors le régime d'un seul sur tous,ce
qui diffère de la pluralité démocratique.L'organisation
de la démocratie fondée sur le partage des trois pouvoirs:éxecutif,législatif
et judiciaire entre trois corps étatiques distintcs,comme l'a formulé
Montesquieu dansDe l'esprit des lois ,est à l'image de cette pluralité.Les
différents corps étatiques représentent le potentiel actif
du pouvoir de l'Etat,et la séparation confère une force substantielle
à la réactivité.
Il est vrai que cette réactivié appelle l'évolution ,or
il serait audacieux de croire que celle-ci peut s'effectuer vers un modèle
unique qui engendrerait "la fin de l'histoire".
Ce qui signifie un modèle démocratique qui a touché ces
limites ,cesse de progresser,car la société n'est plus dynamique,du
fait de la généralisation du régime démocratique
à l'ensemble du monde.L'hypothèse de la fin de l'histoire présume
que les problèmes internationaux soient résolus,ce qui au regard
des conflits religieux actuels est peu probable.Peut-être cette évolution
est elle quasi-utopique grâce au dynamisme de la démocratie introduite
par la séparation des pouvoirs,les institutions sont vivantes car elles
sont indépendantes les unes des autres,ce qui permet une interactivité,un
échange constants propre à la vie.C'est pourquoi la république
ne peut se résumer à quelque chose d'invariable.
Les évolutions négatives de l'Histoires prouvent que la république
n'est pas une fin en soi.La fragilité du régime existe et est
à eviter.Le totalitarisme qui est un régime dans lequel tous les
pouvoirs et les droits des individus sont supprimés au profit d'un unique
chef est le danger.Dans les sociétés démocratiques la participation
à la vie politique étant libre elle est plus ou moins développées.Le
danger constitue un desinterêt général pour la sphère
politique est évoqué par Tocqueville dans De la démocratie
en Amérique.Celui-ci explique que l'individualisme du peuple américain
représente une menace pour la démocratie.En effet un individualisme
trop grand conduit à l'égoïsme,ou plus clairement un repli
de chacun dans sa sphère personnelle.
Parallèlement à ce repli s'effectue un desintérêt
pour la vie politique laissant ainsi libre cours a l'intervention d'un politique
malveillant,un despote potentiel.
Ainsi on comprend bien que la république n'est pas une fin en soi,même
peut-être une étape vers la paix,l'harmonie des peuples.
Croire que la république est figée qu'elle est uniquement l'organisation
et le fondement de nos sociétés occidentales semble réducteur,voire
utopique.La république se définit certes par sa pluralité
interne ,mais également par son même caractère.Elle est
un lieu de liberté de confrontation où la sécurité
est présente et le changement continuel.
La république française représente un modèle de
nation des droits de l'homme.
Les trois mots liberté,égalité,fraternité résument
ce qu'elle est véritablement pour les individus.Elle est une garantie
du respect des hommes et de leurs droit.Dès lors dans un tel régime
la polémique l'esprit critique sont légitimes et même favorables,puisqu'ils
contribuent à l'avancée de la démocratie.Ils sont conformes
à une ouverture d'esprit républicaine et ainsi sont antagoniques
aux totalitarismes.Cette légitimité confère une certaine
protection aux hommes.La république qui devient le lieu où les
individus sont protégés,revêt une certaine force propre
aux idées qu'elle défend.La présence d'une constitution
fondatrice du régime reforce l'idée de sécurité
nécessaire aux individus et facteurs de force pour la république.Ainsi
les Etats-unis qui sont une république constitutionnelle pluraliste se
différencient de la Grande-Bretagne.Cette nuance se resent dans l'identité
de la république qui semble floue cela étant essentiellement la
résultante de l'absence de constitution formelle.Il est précipité
d"affirmer que la force identitaire de la Grande-Bretagne est conséquement
amoindrie,cependant ce fait est probable.L'eexistence de différents modèles
de république mettent en avnt le progrès continu qui est à
effectuer afin d'améliorer la démocratie.
Certains inspirés des thèses de Machiavel pensent qu"aussi
longtemps que les hommes ne seront pas gouvernés par des saints ceux
qui participeront au pouvoir en tirereont des profits".Ce qui explique
les inégalités de la démocratie et plus globalement de
toute république.Il surgit dès lors une nécessité
constante d'amoindrir les inégalités.Même si ce n'est le
sens vers lequel s'orientent les démocraties occidentales.Néanmoins
le désir de justice est toujours présents Dans le peuple et se
manifeste par la volonté de réduction des inégalités
comme une recherche du progrès social,c'est bein cette recherche permanente
qui fait de la république un régime animé.Un régime
qui avance comme l'histoire contrairement à la dictature.
Jacques Derrida dans une interview au Monde de l'éducation faisait par
de ses sentiments pour déclarer qu'une démocratie digne de ce
nom est celle ou les libertés sont conservées ou le droit de questionner
de s'indigner de déconstruire.Cette déconstruction permet d'avancer
,de construire finalement une république forte dû au dynamisme.Elle
concentre des caractéristiques propres qui fondent son identité
réelle.
Certs il est vrai que la république forme un cadre pour la démocratie
,elle est ainsi un mode de fonctionnement. Cependant statuer sur l'immobilité
de ce mode d'organisation est dangereux et paradoxal.La république étant
"chose publique" elle implique une réactivité et vitalité
propre au caractère des citoyens.Le danger de réléguer
un rôle secondaire à la république e été vu
dans l'histoire,il est la preuve d'un abandon de la politique.C'est nier la
possibilité d'évolution et par là porter atteinte à
l'image même qu'elle représente.Dès lors l'identité
même qu'elle constitue est alterée.