A l'heure de la mondialisation et du multiculturalisme l'acceptation
des différences ,la tolérance s'impose comme une valeur essentielle.Cependant
il existe des actes des attitudes dont la nature même ,c'est à dire
l'opposition aux règles de la société fait qu'ils ne peuvent
être toléré.L'expression commune "je ne peux tolérer
cela " illustre bien que toutes choses ne peuvent être tolérées:l'opposition
voire le conflit s'impose.
Pourtant le fait que la vie humaine soit organisée en société
suggère que nous ne pouvons réprimer toutes les attitudes contraires
à l'éthique ou aux droits et que des concessions s'imposent pour
la continuité de la bonne organisation de la société.Mais,dès
lors où se situe la limite entre les attitudes tolérables et celles
qui ne le sont pas? Faut-il tolérer ce qui est intolérable? Il est
vrai que la nature même des certines attitudes impose qu'il ne faut les
tolérer ,voire les réprimer comme l'injustice.
Cependant parfois il est nécessaire de tolérer ce que la raison
humaine au premier abord serait tentée de nommer intolérable.
La nature même du mot intolérable renvoie à l'idée
que l'homme ne peut tolérer.La contradiction inhérente à
l'expression "faut-il tolérer l'intolérable" appelle
une réponse négative puisqu'il est impossible d'accepter l'inacceptable,
il ne faut l'accepter la tolérer puisque toute tolérance serait
un acte de lâcheté,voire de trahison.
La collaboration sous le régime de Vichy est un acte de lâcheté
intolérable,le tolérer ne serait-ce pas en quelque sorte s'en
faire le complice?Tolérer ne serait-ce pas fermer les yeux sur une lourde
faute irréparable?Et devenir ainsi collaborateur du régime nazi
allemand.C'est fuire une lourde responsabilité et fermer les yeux comme
l'a fait Electre dans Les mouches de Sartre et se ranger dans le rang des "salauds",c'est
préférer subir que se battre.Cette attitude est totalement répréhensible
il ne faut pas la tolérer :c'est une obligation interne à l'individu,c'est
même presque un devoir,une obligation morale.
De plus la vie en société impose des règles comme le fait
remarquer Tönnies.Appartenir à une société c'est aussi
en accepter les règles on pourrait dire un contrat social.En effet vivre
en société suppose que l'homme accepte de céder certaines
de ses libertés au profit d'une vie différente,où les hommes
vivent ensemble et s'organisent pour cela grâce à l'Etat.Ce contrat
social de Rousseau suppose des règles strictes:les lois auxquels l'individuaccepte
d'obéïr. Tout comportement déviant est par conséquent
intolérable:le viol par exemple et mérite répréhension.
La répréhension souligne que les comprtements déviants
donc intolérables méritent d'être punis.La peine de mort
est le dernier niveau de répréhension et probablement pourrait-on
dire de tolérance de la société.Réprimer l'intolérable
est donc le röle de l'Etat,qui est une instance dont le pouvoir est supérieur
au seul individu.Cela suppose donc que refuser l'intolérable comme l'injustice
est inscrit dans sa foction et donc dans la loi et le droit qui guident les
comportements humains.Par conséquent l'intolérable intervient
comme une obligation extérieure à l'homme:celle de l'Etat.
Il est vrai que certains actes sont intolérables et que l'obligation
morale ce que nous appellons éthique amène à bannir. L'Etat
intervient également par les lois et le droit pour desapprouver toute
intolérance comme le racisme qui est réprouvé.
Cependant l'intolérable contre lequel l'attitude adopté est d'ordinaire
radicale ne peut être toujours banni.
La tolérance des évenements les plus révoltants
s'impose parfois afin de préserver le calme ,la paix.L'apartheid en Afrique
du Sud qui était un régime raciste dans lequel la "race"
des blancs était supérieure à celle des noirs ou des personnes
de toute autre
couleur,a longtemps été toléré. Tout comme l'esclavage
qui suppose que les hommes sont soi maître soi esclaves.Ces exemples montrent
que des situations intolérables ont longtemps été acceptées
et même jugées normale par la majorité.Il faut pour renverser
ces situations ,faire basculer la majorité du côté adverse,or
parfois cela revient à risquer un énorme enjeu:des milliers de
vie.C'est pourquoi parfois la raison d'Etat ou la non-intervention est évoqué
pour justifier ou excuser l'intol"rable ce qui était certes son
rôle,mais qui excusé en général.
Un second niveau d'acceptation de l'intolérable existe.Le recours à
la compréhension afin de pouvoir comprendre et expliquer ce qui a amené
une personne à exécuter un acte d'apporter un sentiment de tolérance.Juger
sans comprendre peut-être dangereux, en effet, cette attitude manaichéenne
est trop radicale.Elle ne suppose pas qu'un acte peut-être explicable,donc
compréhensible,voire tolérable.Le crime passionel qui est un acte
déraisonnée,puique la passion aveugle la raison,est amplement
compréhensible et la peine encourue est ainsi réduite.Cet exemple
prouve qu'il ne faut pas réprimer tout acte intolérable et qu'il
est même possible de le tolérer.tout comme le vol en cas de nécessité
qui n'est pas sévérement punni.Ne pas tolérer une action
contraire à l'éthique commune peut-être dangereuxcar c'est
refuser toute possibilité de compréhension.Et adopter une attitude
despotique.
Certes il apparit comme une évidence qu'il de faut pas tolérer
l'intolérable.C'est une obligation morale et extérieure à
l'homme celle de l'Etat.Pourtant une attitude trop radicale à cet égars
ne peut-être engagée du fait que la tolérance est parfois
moins risquée plus sage et donc moins dangereuse que la répréhension
ou la simple intervention.par ailleurs la compréhension peut également
intervenir afin d'analyser un acte.La compréhension est même parfois
nécessaire afin d'effectuer un jugement loyal et juste.