Lorsque l'on pense à la mer de nombreuses idées
de multiples images se bousculentdans notre esprit, elle est présente un
peu partout.Tout d'abord sur notre Terre dont elle couvre la majeure partie,mais
aussi dans la littérature, le cinéma,la publicité qui l'associe
à uneplage de sable fin pour symboliser le paradis.Elle est au centre de
nombreuses recherches ou autres études ,elle est le théatre de terribles
accidents.
Ce qui frappe quand on s'interroge sur la mer c'est son coté ambivalent,dual.
Qu'est ce qui fait de la mer un sujet insaisissable,si déroutant,dont on
peut dire une chose et son contraire,et qui peut hanter nos cauchemars ou accommpagner
nos reves?
Le premier couple d'opposés qui caractérise la mer et très
lié à sa symbolique au cours du temps mais c'est aussi une opposition
classique ebtre la vie et la mort.
La deuxième est un peu moins nette ,plus difficile à cerner ,c'est
son côté à la fois familier et étranger elle est en
même temps attirante ,fascinante,mais source d'angoisse...
La mer est une des rares choses qui évoque à la
fois la mort et la vie sans les enchaîner dans un processus temporel qui
ferait que la mort survient une fois la vie terminée.En effet elle fait
penser indifferament à l'une ou à l'autre,donnant la vie et la
mort.
Lorsqu'on revient en arrière dans l'histoire ,on retrouve de nombreux
signes ,legendes ou écrits qui associent la mer à la mort.L'homme
qui commencer tout juste à naviguer avait peur de cet imense inconnu.C'était
un lac qui s'étendait à perte de vue et qu'on ne pouvait franchir.Puis
on l'a peuplé de monstres ou autre créatures étranges,maléfiques
ou bienfaisantes,en tous cas effrayantes.Ces créatures habitaient la
mer et ses profonds abîmes qu'on ne pourrait jamais voir.Elle descendait
jusque dans les entrailles de la terre.
Les marins étaient peu nombreux et considérés comme très
courageux.On les représentait souvent seul sur leurs bateau face à
une vague énorme ou un dragon de mer.
La mer était donc entourée de récits de légendes
qui entretenaient un climat de crainte.
Nous avons vu beaucoup de rituels qui consistaient à mettre les morts
qur une barque et à les envoyer dériver,ce rituel est attesté
chez les guerriers scandinaves .Un propos de Bachelard illustre bien cette perception
de la mer:"le héros de la mer est un héros de la mort.Le
premier matelot est le premier homme vivant qui fut aussi courageux qu'un mort"
Si de nos jours la mer a perdu de cette aura qui l'entourait ,elle n'en reste
pas moins associée aux naufrages et autres catastrophes .Pour ne citer
qu'eux on peut penser à deux films à succès qui mettent
en scène deux phobies de l'homme par rapport à la mer.
La première est le requin qui est la figure moderne du monstre marin
.Il est le "héros" des dents de la mer.La deuxième est
le naufrage dont traite le plus récent film succès
Titanic .On peut se demander si ce film a eu du succès parce qu'il était
vraiment bon ,à chacun de juger,mais il est sûr qu'il met en image
une des peurs de l'homme ,celle de se retrouver dans l'eau au milieu de nulle
part à attendre la mort.Dans ce film, l'émotio, que provoquent
ces images de catastrophes est assez significative de l'appréhension
que nombre de terriens ont par rapport à la mer.
Si comme on vient de le voir la mer est liée à cette idée
de mort ,elle évoque plus couramment la vie .Est-ce un hasard si le hasard
le mot mer est phonétiquement (en français) proche du mot mère?
Dans l'antiquité ,chez les Grecs et les Romains ,elle est un symbole
de vie et de fécondité :Aphrodite est née de l'écume
,fusion de la mer et du sperme de Cronos .Elle véhicule aussi l'idée
de la renaissance,de la régénération.
Il serait absurde de nier le côté vivifiant de la mer ,ne serait-ce
qu'à travers de l'iode.
Les vents marins et la force que dégagent les vagues sont assez remaquables,il
y a un telle impression de vitalité c'est comme une dynamique de la vie.
De plus ,la science a montré que la vie venait de l'eau ,d'ailleurs maintenant
quand on cherche à savoir si la vie a pu exister autre part que sur Terre
,on recherche des traces d'eau.Certaines personnes disent que tout sort de la
mer et que tout y revient.L'enfant dans le ventre de sa mère est dans
l'eau.
Elle est associée à la vie lorsqu'on l'appel "mer nourricière"
elle offre aux hommes ses richesses qui lui permettent de se nourrir et de vivre
.Elle est devenue au moment de la colonisation,l'endroit d'où arrivait
les trésors du nouveau monde.Michelet dans la mer ,
la compare à une mère :"des ses caresses assidues,arrondissant
le rivage ,la mer lui donne des contours maternels ,et j'allais dire la tendresse
visible du sein de la femme".La mer a donc quelque chose de maternel,elle
donne la vie et nourrit.
Il est rare qu'une chose soit si étoitement liée avec la vie et
la mort ,mais c'est comme si il ne pouvait en être autrement,la mer serait
vouée à cette dualité ,à cette ambivalence que l'on
retrouve dans son caractère à la fois familier et étranger.
Il est intéressant de se poser la question sous cet angle.Nous
avons vu que la mer toucje de près à l'homme ,elle est comparée
à sa mère et évoque en même temps la vei et la mort
qui sont des faits proches de l'homme.
L'Abysse est la chose qui illustre parfaitement cette double dimension.En effet
il n'y arien plus attirant et rien de plus profondeur,d'une telle intensité...On
a qu'une seule envie ,c'est de se laisser couler dedans.C'est comme l'impression
d'avoir trouvé quelque chose de fort ,cela est sûr,mais c'est plus
encore.On arrive dans le "coeur" de la Terre ,c'est indescriptible!L'ivresse
des profondeurs nous attire sans que l'on puisse y résister.Ceala n'a
rien d'affrayant au premier abord ,c'est même une une sensation d'apaisemnt
,comme si on touchait au but.Quel but? Je suis bien incapable d'y répondre
,mais il y a une finitude dans l'abysse.C'est passé ce permier laps de
temps que l'angoisse arrive,et une fois qu'elle est présente tout se
trouble.On ne sait plus où on est ,où à la surface ,où
est le fond ,c'est une perte totale de repères.C'est extremenent déroutant
;ce sentiment d'etre dans un endroit où l'on se sent bien ,trop bien,irrésistiblement
attiré vers le fond,mais en même temps ,cette peur panique d'entrer
dans un endroit inconnu ,un autre monde...
C'est un endroit à la fois familier ,qui a la douceur des bras d'une
mère et lachaleur d'un foyer ,mais aussi un lieu totalement étranger
où l'on est seul perdu dasn l'immensité.
Cette sensation ambiguë,n'est pas propre à l'abysse ,elle est caractéristique
de la mer en general.En effet la plupart des gens sont attirés par la
mer ,elle dégage une telle force ,une énergie, on est fasciné
par la beauté des fonds marins et de leurs habitants.L'expérience
des bébés-nageurs montre à quel point la mer est proche
de nous son contact est agréable,sa vision est apaisante et vivifiante
à la fois.Lorsque l'on ressent l'ivresse des profondeurs on se sent presque
comme sur Terre ,même peut-être meiux.Notre corps est plus âgé,
le contact de l'eau est doux ,il suufit de se porter.
Luc Besson dans Le grand bleu nous fait découvrir l'univers de ces hommes
-poissons qui défient les lois de la nature jusqu'à mourir.Quand
à la fin le héros reste au fond jouer avec les dauphine il se
snet bien ,c'est hez lui!
Je ne pense pas que cette perception de la mer soit le propre de l'homme ou
reservée à certains seulement,c'est en chacun de nous ,un lien
qui relie à la mer qui n'est pas pourtant notre élément.
Et là est le problème,la mer n'est pas notre environement naturel,elle
nous est étrangère.
Il suffit pour le comprendre de regarder les marins.
Ce sont des gens à part qui ont trouvé quelque chose sur la mer.Il
forment une sorte de caste ,peut-être symbolisent-ils un héros
moderne qui se mesure à la nature.La mer est un autre monde qui se mesue
à la nature.La mer est un autre monde où l'on se sent pas en vigueur
des lois des hommes,comme le dit Baudelaire elle a longtemps été
le lieu de l'aventure par excellence.Au temps de C.Colomb on partait sans savoir
si l'on reviendrait.
D'autre part cela est accentué par le coté religieux de l'appel
de la mer,ce besoin de partir presque comme un pélerinage,les hommes
entende cet appel,tel celui que les sirènes lançaient.De nos jours
quand on voit des marind qui font des courses en solitaires on peut se demander
ce qu'ils cherchent,eux-mêmes sont souvent incapables d'y répondre,ils
ne se l'expliquent pas.C'est un monde hors du temps ,propice à la méditation
aux rêveries.Seul au milieu dde cette étendue d'eauon doit se sentir
un petit rien.
La mer et tout son déchaînement estune des matérialisation
de la force de la nature et être seul sur une coquille de noix doit faire
méditer sur la place de l'homme dans le monde.
Cet homme qui a maitrisé la Terre ,l'a façonné à
son goût,l'a travaillée pour l'apprivoiser.
Parfois pour son bénéfice ,dégradant ainsi un bien qui
n'est rien,ce constat revient inlassablement.Ayant renoncé à la
maitriser ,il a tenté de la dompter,de l'utiliser.
Il a cru qu'il avat gané quand il lança fièrement le Titanic,il
n'en est rien.
Dans toutes les interrogations sur lamer ,cette dualité est présente.Elle
rend la mer insaisissable,presque indicernable.C'est aussi ce qui la rend attirante
,mystérieuse,fascinante.C'est une chose qui est à la fois vie
et mort,familière et étrangère.
Peu de choses sont ainsi et il est important de préserver et de cultiver
cette double dimension .La mer qui n'aurait qu'un seul de ses visages paraîtrait
bien triste .
Un autre point est à souligner ,l'homme est confronté à
un problème aujourd'hui,il lui faut préserver son environement
dont lamer fait partie et cela au prix de sacrifices,mais cela est nécessaire
pour sauvegarder ces dons qui ne sont pas renouvelables.Dans le cas contrire
nous avons plus à perdre qu'à gagner.