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En 1986, le passage d’une économie d’endettement
à une économie de marchés financiers, initié par Monsieur
Berregovoy, marque très bien le changement de théorie sur la monnaie
ne considérant plus celle-ci comme endogène mais comme exogène.
Dans une approche théorique de la monnaie endogène, les politiques
monétaires vont agir sur le diviseur de crédit. Le multiplicateur
de crédit sera manipulé lors de l’application des instruments de
la théorie de la monnaie exogène. Dans une première partie,
nous verrons les instruments influants sur le diviseur de crédit, puis
dans un deuxième temps nous révélerons les instruments influant
sur le multiplicateur de crédit.
Certains auteurs considèrent la monnaie comme endogène,
elle serait donc entièrement créée par les banques. Ce
sont les crédits, les investissements qui engendreraient les dépôts,
l’épargne. Dans une économie d’endettement, la monnaie est considérée
comme endogène, elle est émise par les banques de second rang
lors des crédits. La monnaie banque centrale représente une part
très réduite de la totalité de la masse monétaire.
Ainsi, pour les Keynésiens, ce sont les crédits qui font les dépôts
et il faut donc augmenter les investissements pour relancer l’économie
en cas de récession. Dans ce cas, si la personne bénéficiaire
du crédit connaît un aléa moral, c’est la banque Centrale
qui va "aider " les banques de second rang qui, dans le cas contraire,
connaîtraient un krach qui pourrait remettre en cause la stabilité
de l’ensemble du système bancaire.
Dans une économie d’endettement, où la monnaie
est endogène car le crédit précède le dépôt,
les instruments de la politique monétaire sont ceux qui vont agir sur
le diviseur de crédit. Car, lorsque la monnaie a été émise,
la banque de second rang va établir un taux d’intérêt variant
selon les taux de la Banque Centrale. Ainsi, une politique des taux faisant
varier les taux directeurs et par conséquent le coût du crédit
va permettre de limiter l’émission de crédit pour réguler
M3, donc les liquidités et l’inflation ou bien de faciliter les crédits,
donc augmenter les liquidités et de faciliter l’investissement.
Mais, pour le bon fonctionnement de la politique des taux il faut des conditions
qui ne sont pas présentes dans une économie où la, globalisation
financière est appliquée. Car les marchés ne sont plus
réglementés, et sont décloisonnés. De plus, si la
demande de crédit est forte et que l’efficacité marginale du capital
l’est également, les crédits, même à un taux plus
élevé, auront lieu. La politique des taux n’influe pas simplement
sur les liquidités. Car lors de l’augmentation ou bien de la baisse du
taux d’intérêt, cela va induire sur les capacités à
investir. Cela va donc influer sur le chômage, l’activité économique
en plus de l’inflation.
La politique des taux menée dans les économies
d’endettement influant sur le diviseur de crédit agit sur le chômage
et l’inflation.
D’autres courants théoriques, considérant la monnaie comme exogène.
Car l’épargne a lieu dans un premier temps, puis dans un deuxième
temps ont lieu les crédits. Il existe dans ce concept un coefficient
multiplicateur entre la somme des crédits accordés et la quantité
de monnaie Banque Centrale qui la compose. Ce coefficient est donc la variable
qui va être modifiée lors de politiques monétaires.
Dans les économies de marchés financiers, la monnaie est exogène
car se sont les individus présentants une capacité de financement
qui vont entrer en relation avec les agents en besoin de financement. La monnaie
n’est plus émise par les banques, car elle existe déjà.
Il existe donc une très forte désintermédiation bancaire.
Mais, lors du non-remboursement d’un crédit, c’est l’épargnant
lui-même qui va être pénalisé et non plus la banque
centrale.
Pour la politique monétaire, l’instrument va donc être
l apolitique des quantités qui peut être par les quantités
ou par les taux. La politique des quantités par les quantités
correspond aux plafonds de réescompte qui ne sont actuellement plus usités,
à l’encadrement du crédit lorsque la Banque Centrale va limiter
les crédits en imposant un taux maximal au-delà duquel tout accord
de crédit sera sanctionné. La mise en réserves obligatoires
constitue une certaine garantie. Les banques doivent mettre en réserve
à la Banque Centrale une certaine part, un pourcentage des crédits
qu’elles accordent. Ces réserves doivent être constituées
en monnaie Banque Centrale. Or, pour la banque de second rang, l’acquisition
de la monnaie Banque centrale génère un coût qui se répercute
sur ses taux d’intérêt. Ainsi un pourcentage de réserves
obligatoires important entraîne une baisse des crédits et un pourcentage
bas une hausse. Ces trois mesures constituent les politiques des quantités
par les quantités.
Une politique des quantités peut également être appliquée
par une variation des taux de la Banque Centrale pour l’acquisition de monnaie
banque centrale, donc de " matière première " pour le
crédit. Une variation des taux ca se répercuter sur les taux d’intérêt
des banques de second rang et donc limiter ou encourager les crédits.
IL existe donc une corrélation forte entre le taux d’intérêt
de la Banque Centrale pour l’acquisition de monnaie banque centrale et les autres
taux d’intérêt, car ils déterminant le prix de l’argent.
Une politique des quantités par les taux peut être renforcée
par une politique des quantités par les quantités. En conjuguant
des taux d’intérêt forts et des mises en réserve fortes
également ou bien des taux d’intérêt faibles avec de faibles
coefficients de mises en réserves.
Dans une économie de marchés financiers, les politiques
des quantités sont usitées car elles influent sur le multiplicateur
de crédit.
Dans une économie d’endettement où la monnaie est endogène,
les politiques monétaires adéquates sont celles qui influent sur
le diviseur de crédit, ce qui permet de réguler les liquidités,
ce qui constitue un élément majeur des objectifs des politiques
monétaires. La politique des taux influe donc sur l’inflation et le chômage,
l’un au détriment de l’autre. Dans une économie de marchés
financiers où la monnaie est exogène, les politiques des quantités
agissent sur le multiplicateur de crédit. Les politiques adoptées
varient donc selon la conception endogène ou exogène de la monnaie
ce qui correspond à une économie d’endettement ou une économie
de marchés financiers.