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On insiste souvent sur l’existence d’une première Révolition 
Industrielle, qui prendrait naissance vers le milieu du XVIII ème siècle 
en Angleterre, et une deuxième, plus tardive, s’étendant de 1880 
jusqu’aux années 1970. Pourtant, s’il y a bel et bien eu une révolution 
de la vapeur et du fer et une de l’électricité et du pétrole, 
l’une ne va pas sans l’autre. En effet les changements de l’espace agricole se 
prolongent durant tout le XIX ème siècle tandis que l’industrie 
chimique s’est contentée, dans un premier temps, de généraliser 
la production de découvertes ayant eu lieu au cours de la première 
Révolution Industrielle. L’une étant la suite de l’autre, on peut 
de même s’interroger sur le degré de rupture qu’ont engendré 
ces deux Révolutions. Il s’agit de déterminer si elles occasionnent 
une simple mutation ou si un nouveau système économique et social 
voit alors le jour. Ceci signifierait qu’on ne tient plus compte des points qui 
ont structuré les organisations précédentes. A l’inverse, 
un changement progressif permet d’observer des continuités parmi les nouveautés… 
Ces deux Révolutions Industruielles sont-elles une barrière entre 
deux mondes ou bien constituent-elles une passerelle de l’un à l’autre. 
 
  Jusqu’au milieu du XVIII ème siècle, la production est organisée 
  à l’intérieur de manufactures et régie par des coorporations. 
  Tel était le cas pour St Gobain ou Sèvres en France. Ce système 
  ne visait qu’à faire rentrer de l’argent dans les caisses de l’Etat en 
  exportant des produits de luxe dont les normes étaient déjà 
  très strictes. Les coorporations ne favorisaient nullement les innovations. 
  Aussi l’industrie n’a-t-elle pu se développer que dans des régions 
  où une main d’œuvre bon marché, et n’appartenant pas à 
  ce système, subsistait. Mais, plus que tout autre chose, il faut noter 
  l’apparition d’idées très novatrices et ce , dans tous les domaines. 
  Parmi les premiers à avoir préconiser de nouvelles méthodes 
  de travail se trouvent les grands propriétaires terriens. Ces derniers 
  bénéficient du soutien des physiocrates qui voient en l’agriculture 
  la seule source de richesses possible de l’Etat. Ils ont ainsi permi la mécanisation 
  de l’agriculture, l’introduction de nouvelles plantes fourragères telle 
  que la luzerne ou le sainfoin s’opposant d’un autre côté à 
  l’utilisation d’engrais ou à la rotation des cultures. Mais, si toutes 
  ces idées ne se veulent pas très scientifiques, elles ont réussi 
  à impulser des changementsqui sont suivis par la disparition de la jachère 
  puis la naissance des enclosures. Iansi voit-on augmenter la surface exploitable 
  tandis que s’imposer un individualisme agraire qui voit renaître les openfields 
  privés. Cette révolution agricole a pour conséquence la 
  mécanisation et donc un besoin plus faible de main d’œuvre agricole 
  qui ourra s’orienter vers le secteur secondaire.
  Si quelques idées sont à l’origine de mutations économiques 
  du primaire vers le secondaire (et même vers le tertiaire si l’on en croit 
  les nombreux emplois créés par l’encadrement dans les usines) 
  elles sont nombreuses à avoir modifier radicalement les méthodes 
  de travail. Ainsi Fayol prône-t-il une organisation pyramidale de l’entreprise, 
  en France principalement, tandis que Weber s’attache à multiplier les 
  postes de direction pour obtenir un total de qualités satisfaisantes. 
  Mais on remarquera plus particulièrement l’influence des idées 
  de Taylor et leur mise en application par Ford. Ainsi décompose -t - 
  on le travail en opérations élémentaires et réduit 
  - on le rôle de l’ouvirer à la réalisation d’une tâche 
  spécifique. C’est l’ère de l’ergonomie et de l’OS. Cette théorie, 
  sans précédant, a des conséquences fondamentales sur l’ouvrier, 
  qui se sent dévalorisé et ne peut accéder à un trvail 
  suivi et digne d’intérêt. Au contraire, on assisteà la montée 
  en puissance des ingénieurs et des ingénieurs qui occupent des 
  postes clés à l’intérieur de l’usine, tout comme dans les 
  entreprises qui demandent des dirigeants de plus en plus compétents. 
  La phase qui suit l’industrialisation voit ainsi le déclin de grandes 
  familles nobles qui géraient leur affaire selon une stratégie 
  familiale, telle que la famille de grands acieristes, les De Wendel.
  A cela s’ajoute donc le fordisme qui prévoit une standardisation de la 
  production ainsi que de bons salaires pour des ouvriers qui sont aussi de futurs 
  consomateurs. Alord que l’artisanat a longtemps régné en maître, 
  on voit se développer une production de masse. Celle-ci bien qu’amorcée 
  par de nouvelles idées foisonnantes se développe grâce à 
  de nouvelles techniques qui permettent une toute autre organisation économique. 
  Ainsi l’appertisation en 1809 puis la conservation par le froid sont la condition 
  sine qua non de la mise en place d’une indistrie agro-alimentaire qui permet, 
  en plus, une spécialisation des régions dans les vignobles ou 
  les bovins… Cela n’a plus rien à voir avec la confection familiale 
  et le jardinage personnnel.
  Enfin, il y a nécessité d’un nouveau système non plus par 
  de nouvelles idées ou de nouvelles tevhniques mais surtout avec la mise 
  en place d’une révolution des structures qui boulverse profondément 
  l’organisation économique qui existait jusqu’à présent. 
  Il faut en effet tenir compte de l’ampleur des mutations financières 
  qui se développent dés le XVII ème siècle avec la 
  création de la banque d’Anglet. Jusque là on ne connaissait que 
  les bas de laine et les matelas remplis d’or mais, il faut désormais 
  compter avec un réseau sans cesse plus étoffé de banques. 
  Le Gold Exchange Standard est ainsi mis en place et l’on voit se consituter 
  des monnaies de réserves. Les banques centrales sont chargées 
  d’émettre les billets, billets qui sont plus nombreux que le stock d’or 
  ou d’argent (pour les pays bimétalistes) éxistant. C’est le siècle 
  de l’or qui prend toute son ampleur avec les découvertes de mines d’or 
  en Californie, en Alaska et en Afrique du sud. L’essor des banques est très 
  marqué. Après les banques d’affaires, commes les Rotschild, se 
  développent les banques de dépôts, qui, à l’inverse 
  des précedentes investissent à court terme et développent 
  les dépôtsà vue, ce sont la Société Générale 
  et le crédit lyonnais. A cela s’ajoute la création de banques 
  coloniales.De plus la banque de Paris et des Pays Bas joue un rôle majeur 
  au Maroc. En dernier lieu, s’ajoute tout un réseau de succursales. Ces 
  banques se démocratisent de plus en plus donnat naissance à un 
  capitalisme populaire. Leur rôle est lié à la création 
  de sociétés par actions (Société anonymes)qui permettent 
  d’obtenir de forts capitaux indispensables à une industrialisation encore 
  plus poussée.
  Une nouvelle société se met alors en place avec la domination 
  de la bourgeoisie d’affaires qui remplace une noblesse en déclin. C’est 
  la naissance de classes moyennes. On valorise le " self-made man " 
  mais les ourvriers, bien que ne vivant pas cette paupérisation croissante 
  qu’avait prédit Karl Marx, ont du mal à bénéficier 
  de conditions de travail satisfaisantes.
 Pourtant, si cesr révolutions industrielles ont engendré 
  une réorganisation complète des hiérarchies sociales et 
  un nouveau système économique qui annonce le capitalisme, cet 
  enchaînement logique d’innovations et de mutations ne peut faire abstraction 
  de certaines permanences qui marquent une continuité entre deux époques 
  fort différentes. Les évolutions économiques sont relativement 
  rapides mais il n’en va pas de même des mentalités qui, elles, 
  sont très tenaces. L’adaptation au nouveau système financier va 
  se faire de façon très progressive. En effet, comme le montre 
  l’exemple français, les gens se montrent réticents face à 
  la monnaie fiduciaire. Les divers systèmes fondés en France ne 
  sont pas étrangers à cette peur puisque beaucoup se sont soldés 
  par des échecs, renforçant ce sentiment propre à la mentalité 
  française. Ainsi le système de Law s’effondre-t-il avec la faillite 
  de la compagie des Indes, suivant l’échec de la banque des empruents 
  fondée par Colbert et précédant l’ échec cuisant 
  des assignats. Il faut attendre 1803 pour que naisse le Franc Germinal sous 
  Napoléon et la banque de France. Mais le plus dur reste à faire 
  : convaincre l’opinion, faire régner la confiance. Dans les années 
  1770-1780, la masse monétaire est encore largement constituée 
  de monnaie métalique (69%) tandis que les billets et les dépôts 
  ne représentent respectivement que 27% et 14% de cette masse en circulation. 
  Il faut attendre les années 1830 pour que la balance change avec 33% 
  de monnaie métallique, 23% de billets et 44% de dépôts.
  La permanence des esprits traditionnels d’avant 1750 se retrouve aussi dans 
  les secteurs traditionnels tels que le cuir ou l’alimentation et même 
  l’agriculture. On constate en effet la permanence de petites unités de 
  productions permettant la sous-traitance et plus aptes au changement. Il y refus 
  d’acceder aux grandes concentrations d’entreprise.
  D’autre part, la mutation dans les transports montre une progression lente qui 
  se développera surtout entre les deux guerres et après 1945. Ainsi 
  la bataille en tre Cleapers et Steamers dure-t-elle très longtemps. En 
  1914, il y a encore plus de voiliers que de bâteaux à vapeur ! 
  De même, l’avion met un certain temps à se développer et 
  les premiers kilomètres des avions Wright devront être suivis de 
  nombreux autres avant de transporter des tonnnes de marchandises et des passagers. 
  Or le rôle des transports est très important dans l’organisation 
  économique puisque ce sont eux qui permettent les échanges entre 
  pays et continents. On voit donc qu’il n’y a pas de rupture nette entre une 
  période avant l’industrialisation et après. L’évolution 
  est progressive. De même la mise en place de l’industrie automobile n’est 
  pas instantannée et ne concerne tout d’abord qu’une part restreinte de 
  la population. Cette industrie n’est d’ailleurs pas si représentative 
  que cela de la deuxième réolution industrielle puisqu’elle fonctionne 
  à la demande du client.
  En conséquence, la révolution des transports qui fait partie intégrante 
  des Révolutoins Industrielles ne constitue pas un phénomène 
  rapide et précis qui metttrait en relation deux mondes contrastés. 
  Elle est plutôt le symbole d’une évolution progressive. L’économie 
  qui ne comptait d’abord que quelques relations régionales va progressiviement 
  s’ouvrir sur le plan national puis international. D’autres part, il faut noter 
  que ces changements d’organisation se font à divers niveaux, qui varient 
  selon les pays. Ainsi l’Angleterre qui la première avait achevé 
  son réseau ferré a-t-elle pu développer très tôt 
  les échanges commerciaux.
 Enfin, il est possible d’observer cette continuité et 
  ces permanences qui jalonnent les mutations économiques et sociales occasionnées 
  par les Révolutions Industrielles à différentes échelles. 
  L’espace est en effet un témoin précieux des bouleversements concernant 
  aussi bien la société que les échanges économiques.
  A grabde échelle, on notera l’évolution de l’espace industriel, 
  notamment avec la naissance de cités industrielles, céritablesorganisations 
  sociales. Suivant l’exemple de la cristallerie de Baccarat, l’usine est à 
  proximité des maisons ouvirères, de la résidence patronnale 
  et de l’Eglise, symbole de la morale qui règne à l’époque. 
  Le patron de l’usine surveille chacun de ses employés. L’usinje est conçue 
  comme un espace de contrôle plutôt que comme lieu de rationnalisation 
  du travail. Mais si l’ouvirer voit sa vie strictement règlementée 
  par la présence de contremaîtres puis avec l’apparition de livrets 
  ouvriers, le patron a également des devoirs vis à vis de l’ouvrier 
  commme le rappelle Eugène Schneider, qui dirige l’usine du Creusot.
  Point plus stratégique, la ville s’accroit de plus en plus avec l’accentuation 
  de l’éxode rural. Celui-ci est à la fois une conséquence 
  de la révolution agricole qui envoie les ouvrierschercher du travail 
  industriel à la ville et de l’accroissement naturel très important 
  en cette période de transition démographique. La ville se divise 
  rapidement en fonction des critères de différenciation à 
  la fois soiaux et spatiaux. Pendant longtemps, cette différentation fut 
  verticale, allouant les téages les plus hauts aux personnes disposant 
  des revenus les pus faibles mais elle devient vite horizontale avec la concentration 
  dans certains lieux d’industries et la mise en place d’u ne distinction entre 
  quartiers bourgeois et quartiers ouvriers. La ville évolue progressivement 
  selon les progrés dans le domaine des transports et se dote de ronds 
  points pour dégager l’accés aux gares souvent embouteillé. 
  Cette même évolution dans les transports permet de développer 
  les échanges intérieurs. De plus on voit les villes se dôter 
  de nouveaux " grand magasins " tels que " le Bon Marché 
  " créé par Mr Broussicaut qui témoigne d’une avancée 
  commerciale. Il faut également remarquer que les villes ne sont plus 
  toujours associées aux régions industrielles puisque les nouvelles 
  énergies telles que l’électricité permettent une localisation 
  beaucoup plus libre de ces dernières.
  Finalement, ces solutions sont également visibles à l’échelle 
  mondiale, où l’on assiste à l’augmentation croissante des échanges 
  extérieurs et à la mise ne place d’une division du travail qui 
  rappelle la théorie des avantages comparatifs de Ricardo et Adam Smith. 
  C’est ainsi que naissent les bourses de commerce, à Londres ou à 
  Chicago. Il résulte de cela une hiérarchisation des pays qui se 
  dait à divers niveaux. Ainsi l’Angleterre et la France constituent de 
  grandes puissances financières tandis que les Etats-Unis, l’Allemagne 
  et le Japon s’annoncent comme de grandes puissances industrielles. Un système 
  mond est né.
  L’analyse spatiale de l’industrialisation pedrmet donc de mettre en valeur l’apparition 
  de nouveaux espaces indsutriels alors que certaines villes anciennes sont spécialisées 
  (les villes où siègeaient les garnisons par exemple) et le développement 
  progressif des échanges est des fluxs de capitaux (en plus de produits 
  tels que les pondéreux) tandis que certains pays sont laissé de 
  côté, à l’instar de colonies et autres pays qui n’ont d’intérêt 
  pour personne.
  Il semble, donc qu’il n’y ait pas de rupture brutale entre une société 
  dominée par le noblesse et le faible développement économique 
  mais plutôt une mutation progressive qui amène des changements 
  certes considérables mais progressifs. La société doit 
  dés lors compter avec la domination bourgeoise tandis que l’organisation 
  économique sur un système de pluse en plus capitaliste. Ces deux 
  Récvolutions Industrielles aboutissent à la formation d’un certain 
  " système monde " qui n’existait pas auparavant. Si l’histoire 
  du monde est dés lors bouleversée, il faut attendre la première 
  guerre mondiale pour que se mette en place une hiérarchie plus significative 
  des grandes puissances mondiales, avec, entre autre l’avènement des Etats-Unis 
  et le déclin de l’Europe.