Les (acteurs des) marchés financiers se positionnent comme le font les banques entre les apporteurs de capitaux (typiquement, les ménages) et les demandeurs de capitaux (typiquement, les entreprises). Mais à la différence des banques, ils n’ont pas pour vocation à s’engager vis-à-vis des uns et des autres. En cela, on doit entendre que leur rôle n’est pas de nouer des contrats qui les engagent à long terme (comme de prêter de l’argent aux entreprises après en avoir emprunté auprès des ménages). Les marchés financiers servent simplement à rapprocher l’offre et la demande de capitaux (c’est la fonction primaire du marché). Dans le pire des cas, l’engagement n’est que temporaire. Le trait caractéristique des marchés est que ce sont les investisseurs qui supportent les risques. En apportant
leur épargne à la Bourse, les ménages se conduisent comme tels. Ils viennent miser ce qu’ils auraient
pu consommer tout de suite dans l’espoir que le placement se révélera judicieux et leur rapportera de
quoi consommer bien davantage demain. De ce fait, les marchés financiers contribuent, comme le
système bancaire, à recycler l’épargne constituée par les ménages. Jusque là, les rôles se superposent.
Une première différence tient au coût des ressources pour l’entreprise. Ces dernières allant directement
du prêteur à l’emprunteur, le coût est forcement moins élevé. Néanmoins, il faut tenir compte des coûts d’intermédiation qui peuvent être importants s’il faut faire connaître l’émetteur auprès des investisseurs.