La réponse à cette question paraît simple : le sujet est de portée générale. Il est donc possible de mobiliser des exemples de nature très différente. Il semble néanmoins judicieux de s'en tenir à la période récente pour éviter un devoir trop hétérogène.

Les termes du sujet sont tous intéressants. Ils doivent être définis de manière précise de façon à éviter un " hors sujet ".

• La concurrence doit être prise ici comme un terme générique qui va au-delà du concept de concurrence pure et parfaite pour désigner des structures de marché ou des situations d'interactions où les agents sont mis en compétition les uns avec les autres.
  
• La notion de progrès est ambiguë car elle peut désigner le progrès économique (hausse du niveau de vie), le progrès social (meilleure distribution des richesses) ou le progrès technique.
  

Ce que nous avons dit montre quels sont les sujets " faux-amis ", on peut penser en particulier à :

• La concurrence pure et parfaite.
  
• Les marchés sont-ils concurrentiels ?

Un risque évident est de ne s'intéresser qu'à l'un des deux termes du sujet et de traiter :

• soit les caractéristiques de la concurrence
  
• soit tous les facteurs qui peuvent expliquer le progrès.

Dans les deux cas, le sujet est mutilé : il faut s'intéresser ici aux conséquences de la concurrence.

• Il faut évoquer la concurrence imparfaite, la concurrence déloyale.
  
• Il faut également parler de l'optimum de Pareto, du lien entre la concurrence et l'évolution des profits.
  
• Des exemples précis sont indispensables. L'un des plus intéressants concerne la concentration dans les secteurs des télécommunications et de l'Internet.
  
• Il faut être capable de distinguer la concurrence et le monopole.
  
• Il est nécessaire de préciser de quelle façon le bien-être du consommateur est amélioré par la concurrence et de quelle façon les pouvoirs publics peuvent réguler la concurrence.
  
• Il ne faut pas oublier les différents acteurs économiques : les plus concernés sont les entreprises. Mais il existe également une concurrence entre les États et entre les individus sur le marché du travail.

Nous sommes en présence d'une problématique imposée. Dans un cas de ce genre, rappelons-le, la seule problématique acceptable est : la concurrence est-elle un facteur de progrès ?

Il est cependant possible de déterminer d'autres problématiques derrière la problématique de base. On peut penser aux questions suivantes :

• Quel est la nature du progrès engendré par la concurrence ?
  
• Tous les agents sont-ils à même d'en profiter ?
  
• La concurrence n'est-elle pas une gigantesque machine à sélectionner des gagnants et à exclure des perdants ?
  

Toutes ces questions, qui renvoient au problème de définition, devront être posées dans le devoir ou l'exposé.

Plusieurs types de plan peuvent être envisagés, mais le plan chronologique est impossible sur ce sujet (la question ne se pose pas dans la durée, mais aujourd'hui). Plusieurs types de plan peuvent être envisagés.

Le plan chronologique paraît difficile sur ce sujet. Il est préférable de privilégier un plan de type logique. Le schéma pourrait être le suivant :
I/ Les réponses libérales à la crise des années 1970/80 et l'accentuation de la mondialisation ont conduit à un accroissement de la concurrence
II/ La défense de la concurrence correspond à la recherche d'objectifs spécifiques tel que le dynamisme de l'économie et l'amélioration du sort des consommateurs
III/ Il existe des limites au modèle de développement fondé sur la concurrence

Une autre variante pourrait être :
I/ La concurrence peut sans nul doute être un facteur de progrès
II/ Mais la concurrence peut revêtir des aspects qui vont à l'encontre d'une logique de progrès

Ce plan type peut être reformulé d'une autre façon :
I/ Par de nombreux aspects la concurrence favorise le progrès
II/ Mais cette relation n'est ni exclusive, ni unilatérale, ni généralisable

Un autre plan pourrait être basé sur l'opposition entre les vertus de la concentration et sa nécessaire régulation :
I/ L'innovation et le progrès technique sont portés par la concentration
II/ Le souci de préserver un certain degré de concurrence reste présent dans le cadre d'une économie de concurrence imparfaite

Nous proposons un plan différent organisé autour de la problématique envisagée plus haut.